Le président mexicain nie l'espionnage d'opposants avec le logiciel espion Pegasus

Le président mexicain nie l'espionnage d'opposants avec le logiciel espion Pegasus

Les téléphones d'un journaliste, d'un chroniqueur et d'un militant des droits de l'homme auraient été infectés par ce logiciel entre 2019 et 2021, selon plusieurs organisations.

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a nié mardi que son gouvernement a espionné des opposants, réfutant les accusations de plusieurs médias selon lesquels l'armée a piraté les téléphones d'au moins trois personnes avec le logiciel controversé Pegasus.

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Selon plusieurs médias ces derniers jours, un groupe de pirates informatiques - identifié comme Guacamaya - a extrait des informations d'une base de données de l'armée, selon lesquelles elle a continué à utiliser le logiciel espion Pegasus après l'entrée en fonction de Andres Manuel Lopez Obrador en 2018, alors que ce dernier avait assuré qu'il n'y aurait plus d'abus sous sa présidence.

"J'ai pris l'engagement que personne ne serait espionné, aucun membre de l'opposition"

Les téléphones d'un journaliste, d'un chroniqueur de presse et d'un militant des droits de l'homme auraient été infectés par le logiciel espion entre 2019 et 2021, selon l'organisation mexicaine de défense des droits numériques R3D, avec le soutien technique du Citizen Lab, projet sur la cybersécurité de l'Université de Toronto.

Les allégations d'utilisation abusive de Pegasus au Mexique remontent à 2017, lorsque le pays était gouverné par le président Enrique Peña Nieto (2012-2018). Elles avaient refait surface en juillet 2021 à la suite de nouvelles révélations des médias.

Andres Manuel Lopez Obrador n'a pas confirmé ou infirmé si Pegasus est toujours utilisé par les services de renseignements militaires, mais a annoncé que l'armée soumettra un rapport sur la question.

"Nous ne sommes pas les mêmes que les (gouvernements) précédents. J'ai pris l'engagement que personne ne serait espionné, aucun membre de l'opposition", a insisté le président, qui affirme que ses adversaires politiques sont derrière les fuites.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Espagne : le téléphone du Premier ministre Pedro Sanchez espionné via Pegasus