Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas annonce qu'il va "se rendre à Gaza"

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a annoncé ce jeudi 15 août devant le Parlement turc sa décision de se "rendre à Gaza" avec d'autres dirigeants palestiniens. Une première depuis 17 ans.

"J'ai décidé de me rendre à Gaza avec d'autres dirigeants frères palestiniens", a déclaré le président du Fatah devant les députés turcs qui l'ont acclamé debout.

"J'irai. Même si cela doit me coûter la vie. Notre vie ne vaut pas plus que celle d'un enfant. La victoire ou le martyre", a-t-il martelé, précisant qu'il se rendra ensuite "à Jérusalem, notre capitale éternelle".

"Gaza nous appartient et nous n'accepterons aucune proposition visant à la diviser", a-t-il également prévenu.

Ce sera la première fois que Mahmoud Abbas se rendra dans le territoire en guerre de Gaza, dominé par le mouvement rival du Hamas et verrouillé depuis le 7 octobre, et alors que nul n'a pu pénétrer dans le territoire palestinien isolé depuis le début de la guerre, hormis quelques travailleurs humanitaires.

Un "immense désastre" à Gaza

Mahmoud Abbas, qui réside à Ramallah, en Cisjordanie, est arrivé en Turquie mercredi à l'invitation des autorités turques. Il a été convié à s'adresser au parlement à Ankara qui entendait ainsi répondre à l'invitation faite par le Congrès américain au Premier ministre israélien Benjamn Netanyahu.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan dénonce avec virulence la conduite d'Israël dans la guerre déclenchée par les attaques du Hamas le 7 octobre dernier.

"Je viens devant vous porteur d'un message de la part de mon peuple qui subit un immense désastre" a entamé Mahmoud Abbas devant les députés turcs et un portrait du chef politique du Hamas assassiné à Téhéran, Ismaïl Haniyeh, déposé couvert de roses au premier rang.

Discussions en vue d'une trêve

Des discussions ont débuté ce jeudi au Qatar en vue d'une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, où plus de 40.000 Palestiniens ont été tués en 10 mois de guerre, selon le mouvement islamiste.

Ce nouveau cycle de pourparlers se tient à l'appel des médiateurs - Qatar, États-Unis et Égypte - alors que les craintes d'une escalade militaire au Moyen-Orient s'amplifient.

Un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui s'affrontent depuis l'attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, est réclamé avec force par la communauté internationale.

Article original publié sur BFMTV.com