Présidence de LR: Éric Ciotti plébiscité par les militants au premier tour

Un favori qui tient son rang. À l'issue du premier tour du congrès du parti Les Républicains (LR), le très droitier Éric Ciotti a été placé en tête (42,73%) par les adhérents de sa formation politique. Il devance Bruno Retailleau (34,45%), ainsi qu'Aurélien Pradié (22,29%). Néanmoins, faute de majorité absolue, le député devra passer par un second tour le week-end prochain face au patron des sénateurs LR.

"Ce résultat me remplit de joie, de confiance, d'espérance, pour aborder la victoire au second tour", a-t-il déclaré après l'annonce des résultats. Éric Ciotti a félicité la "très belle campagne" d'Aurélien Pradié. Évoquant à ce titre une "campagne tournée vers le renouvellement et la jeunesse", qu'il faudra "entendre" ces "aspirations, "à la tête de notre famille politique".

Cette première place était pressentie pour l'élu sudiste, régulièrement présenté comme le favori de cette élection interne. Impossible de le voir dans le costume d'outsider après le congrès LR de 2021, destiné à designer le candidat du parti pour l'élection présidentielle. Le député des Alpes-Maritimes avait créé la surprise en l'emportant au premier tour, avant de s'incliner face à Valérie Pécresse au second.

Tenant d'une ligne dure

Même si Éric Ciotti s'avançait en futur vainqueur pour cette élection, les révélations du Canard enchaîné sur le cumul d'emplois politiques de son ex-femme doublée de l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet national financier (PNF), auraient pu faire dérailler le député. D'autant plus dans une famille politique encore marquée par la défaite de François Fillon à la présidentielle de 2017.

Finalement, il n'en a rien été. Dans cette histoire, le Niçois a pu compter, aussi bien sur le soutien de ses deux adversaires au congrès que sur celui du patron de LR à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix, qui a qualifié le PNF de "juridiction d'exception" pour son parti.

Avec Éric Ciotti placé aux commandes de la Rue de Vaugirard le week-end prochain, les militants feraient le choix d'une ligne dure. Le "Monsieur sécurité" de LR est connu pour ses positions flirtant avec celle de l'extrême droite sur le plan régalien. Son idée de créer un "Guantanamo à la française" reste encore dans les mémoires.

En face, Bruno Retailleau, dernier à s'être lancé dans la course à la présidence du parti, espérait que sa candidature ferait davantage consensus que celles des deux autres candidats.

Qui de lui ou d'Éric Ciotti récupérera les votes glanés par Aurélien Pradié? Pour l'instant, le député du Lot, chantre d'une "droite sociale" ne s'est pas exprimé. Néanmoins, ce dernier et son homologue des Alpes-Maritimes avaient tancé le sénateur vendéen à plusieurs reprises lors du débat entre les candidats LR, diffusé sur LCI lundi 21 novembre. En lui reprochant par exemple le vote des sénateurs LR sur le projet de loi des énergies renouvelables ; ou encore de ne pas être suffisamment explicite sur ses intentions pour 2027.

Article original publié sur BFMTV.com