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Sur la présence du RN à la marche contre l’antisémitisme, la majorité ne dit pas la même chose

POLITIQUE - Des nuances d’anti-RN. La participation du Rassemblement national à la marche contre l’antisémitisme organisée à Paris ce 12 novembre a provoqué des réactions différentes au sein de la majorité. Invités sur des plateaux, Olivier Véran, Gérald Darmanin et Édouard Philippe ont exprimé des lignes différentes, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

À la marche contre l’antisémitisme, le RN brise un plafond de verre (mais pas sans éclats)

Avant même la marche, le porte-parole du gouvernement avait déclaré lors du compte rendu du conseil des ministres que le parti d’extrême droite n’avait « pas sa place » à la marche. Sur France Inter ce 14 novembre, Olivier Véran dénonce une tactique de la part du RN dont le propre est « d’être capable de muter pour gagner par la ruse ».

Une position que ne partage pas son collègue au gouvernement Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur considère sur Cnews ce mardi qu’il n’y a « pas de position morale à avoir ». « Ce n’est pas le Rassemblement national qui marche qui est un problème en soi », a-t-il réagi.

L’ancien Premier Ministre désormais président d’Horizons va plus loin. « Je vais vous dire, s’ils changent sur l’antisémitisme, ça me va très bien », s’est réjoui Édouard Philippe le 13 novembre sur franceinfo.

Ce n’est pas la première fois que la majorité n’accorde pas leur position sur le parti d’extrême droite. La nomination de deux vice-présidents RN avait par exemple suscité le malaise chez certains membres de Renaissance.

Élisabeth Borne s’était également retrouvée bien seule lorsqu’elle avait dénoncé la banalisation du RN en le qualifiant de parti « héritier de Pétain ». Le Président de la République s’était démarqué des propos de sa Première ministre en faisant une « mise au point » (que certains ont pris pour un recadrage). Seul Bruno Le Maire avait alors soutenu Élisabeth Borne.

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