Près de la moitié des médecins ont été concernés par le harcèlement sexuel au cours de leur carrière

Des chiffres édifiants. Selon une étude portant sur sept pays et dont les conclusions ont été publiées dimanche 8 septembre dans l’Internal Medicine Journal, près de la moitié des médecins interrogés pour ces travaux (45%) ont déjà été victimes de harcèlement sexuel de différentes formes au cours de leur carrière.

Harcèlement varié

Dans le détail de ces recherches, qui ont été effectuées sous la forme d'une méta-analyse de 22 articles de recherche précédemment publiés sur le sujet réalisée par le Dr Caroline Kamau-Mitchell du Birkbeck College, entité de l'University de Londres, ce sont 52,2% des femmes qui ont été concernées par le fléau et 34,4% des hommes.

Comme le liste le quotidien The Guardian, qui a eu la primeur de l'étude, le harcèlement sexuel dont il est question ici peut revêtir plusieurs formes: des attentions sexuelles non désirées, des patients qui leur racontent des blagues à caractère sexuel, les invitent à sortir, les touchent de manière inappropriée et leur envoient des messages ou des lettres romantiques.

D'autres pratiques sont également spécifiées, dont la présentation injustifiée d'une partie du corps ou encore des commentaires à connotation sexuelle.

La vidéosurveillance comme solution?

Ces travaux vont plus loin que le simple listage du harcèlement sexuel auquel les médecins peuvent être confrontés. Comme l'avance Caroline Kamau-Mitchell, toujours auprès du Guardian, forts de ces résultats, les établissements de santé doivent tout mettre en place afin de protéger du mieux possible leur personnel.

"Je recommande aux hôpitaux et aux cliniques de prendre ces résultats au sérieux, en dotant les médecins qui travaillent dans des services isolés, de nuit ou seuls, de moyens de protection tels que la vidéosurveillance et les alarmes de panique", dit-elle.

Pour leur part, des syndicats de médecins, dont la British Medical Association et la Hospital Consultants and Specialists Association ont assuré vouloir utiliser cette étude pour sécuriser le quotidien des médecins.

Article original publié sur BFMTV.com