Présidentielle: Le Pen se veut l'avocate des "libertés" dans une nouvelle affiche de campagne

la présidente du Rassemblement National (RN) Marine Le Pen à Perpignan le 4 juillet 2021




AFP/Valentine CHAPUISMarine Le Pen won re-election as head of France's far-right National Rally on July 4, 2021, at a party congress, where she is seeking new impetus for her 2022 presidential bid after performing badly in regional polls. - VALENTINE CHAPUIS © 2019 AFP

À quelques jours de sa rentrée politique ce week-end à Fréjus, dans le Var, Marine Le Pen s'est exprimée dans les colonnes du Figaro, dans un entretien mis en ligne ce mercredi soir. La finaliste de l'élection présidentielle de 2017, qui avait affronté Emmanuel Macron au second tour, évoque notamment la réédition du duel prédit par tous les sondages.

Une constante qui selon elle "ne relève pas du hasard" car "le seul clivage véritable est celui qui sépare ceux qui croient en la France et ceux qui n’y croient plus. Ce clivage profond structurait déjà l’échiquier politique en 2017. C’est encore celui qui le structure aujourd’hui. Que les Français s’y reprennent à deux présidentielles pour faire leur choix entre le mondialisme et la défense de la nation n’est pas étonnant", fait-elle valoir, estimant que l'actuel chef de l'État est le "candidat décomplexé de la mondialisation" et qu'elle est "la candidate décomplexée de la nation".

Une affiche de campagne sur fond vert

La candidate d'extrême droite évoque également son slogan de campagne, "Libertés". Dans un second article, Le Figaro dévoile l'affiche de campagne de la candidate, sur laquelle cette dernière apparaît sur fond vert, abandonnant le bleu marine, avec l'inscription "Libertés, libertés chéries!", sans mention le nom de son parti politique.

Dans l'entretien accordé au quotidien, la candidate assure vouloir en premier lieu défendre "les libertés collectives" et défend à nouveau l'instauration de la proportionnelle. La présidente du Rassemblement national (RN), qui doit passer la main au numéro 2 du parti Jordan Bardella ce week-end le temps de la campagne, inclut aussi dans les libertés le fait de "protéger notre lieu de vie", une liberté qui engloberait l'environnement.

"Les premiers des écologistes sont les enracinés (...). Je suis la candidate de ceux qui veulent maintenir leurs racines en France", justifie Marine Le Pen.

Au titre des libertés individuelles, Marine Le Pen cite notamment celle "de fonder une famille". Une famille qui selon elle aurait été "victime depuis une dizaine d'années d'attaques en règle", fustige-t-elle.

"La chute libre de notre dynamisme démographique démontre à quel point les familles vivent mal. C’est pourquoi, inspirée par le modèle hongrois, je propose un prêt aux jeunes parents qui se transformerait en dotation budgétaire dès la naissance du troisième enfant", propose la députée du Pas-de-Calais, évoquant par ailleurs la thématique du pouvoir d'achat.

L'abstention, "principal adversaire"

Concernant une éventuelle candidature d'Éric Zemmour, Marine Le Pen garantit la prendre au sérieux et dit considérer que "parmi ceux qui croient en la France, (...) (elle n'a) pas d'adversaire".

"De Zemmour à Montebourg, je peux avoir des concurrents virtuels mais pas d'adversaires", ajoute-t-elle, voyant "le véritable suicide français (en) la division du camp national".

"L'abstention est notre principal adversaire, c'est une évidence, conclut Marine Le Pen. Même si elle sera moins forte lors de la prochaine présidentielle", croit-elle savoir, voyant dans le taux d'abstention lors des régionales et des municipales le signe que seule la présidentielle "puisse changer les choses" aux yeux des Français.

Article original publié sur BFMTV.com