Présidentielle: pour François Hollande, "à gauche, toutes les candidatures sont lilliputiennes"

François Hollande - Bertrand Guay
François Hollande - Bertrand Guay

Emmanuel Macron, Éric Zemmour, la gauche... Dans son nouveau livre, à paraître ce mercredi, François Hollande ne se prive pas d'étriller les deux candidats putatifs à l'élection présidentielle, ainsi que sa famille politique. Dans une interview accordée au Parisien pour la sortie d'Affronter, l'ex-chef de l'État affirme ainsi le Parti socialiste, a "été dans l’excuse et l’effacement plutôt que dans l’affirmation et la proposition".

À quelques mois de la présidentielle, l'ancien président de la République, juge, qu'"à gauche, toutes les candidatures sont liliputiennes. Elles se livrent à des batailles aussi picrocholines que microscopiques", affirme-t-il auprès de nos confrères.

S"il "prend (sa) part de responsabilité" dans les difficultés du PS, il revendique "(son) bilan" et affirme que le parti "aurait pu repartir de l'avant" mais ne "l'a pas fait".

Vers une "marginalisation" de la gauche si elle ne passe pas le premier tour

François Hollande reste néanmoins persuadé que la "social-démocratie est la seule approche capable de conjuguer la redistribution et l'écologie, le progrès et la Nature". Il conseille, dans un entretien accorde à l'Agence France-Presse, à la candidate investie par le PS, Anne Hidalgo, d'avoir "un projet global" et de "s'adresser à tous". À celle qu'il qualifie comme "une femme toute de sang-froid, de détermination et de ténacité" dans son livre, il juge cependant qu'elle aurait besoin d'un "bain de jouvence".

Car, si la gauche n'arrive pas à convaincre en 2022, elle risque "toute entière la marginalisation si elle ne parvient pas à être au second tour", estime François Hollande dans le Parisien. "Je pense qu'il est encore possible de réussir. Sa place n'est pas de camper marginalement dans l’opposition, c’est d’assumer la responsabilité du pays", ajoute-t-il.

Pour ce faire, il appelle au "rassemblement des électeurs autour d'une force motrice qui doit être la gauche de gouvernement. Dans une campagne présidentielle, il faut s'affirmer et surtout donner un espoir".

Article original publié sur BFMTV.com