Présidentielle américaine : Joe Biden s’inquiète de ce que fera Donald Trump s’il perd l’élection
Joe Biden a donné sa première interview depuis qu’il a renoncé fin juillet à briguer un second mandat. L’entretien sera diffusé en entier dimanche, sur la chaîne CBS.
ÉTATS-UNIS - Se projeter à l’horizon 2025. Joe Biden a donné sa toute première interview depuis qu’il a renoncé fin juillet à sa candidature à l’élection présidentielle américaine de novembre prochain, laissant le ticket démocrate au duo Kamala Harris - Tim Walz. Le président américain a répondu aux questions de la chaîne américaines CBS, qui a révélé ce mercredi 7 août un extrait dans lequel il apparaît particulièrement inquiet.
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Dans cet extrait, le journaliste de CBS l’interroge à propos de l’issue de la prochaine élection, qui oppose Kamala Harris à Donald Trump : « Êtes-vous confiant que la passation de pouvoir se fera pacifiquement en janvier 2025 ? ». Joe Biden lui répond alors d’une voix basse : « si Trump gagne, non, je ne suis pas du tout confiant », avant de se corriger, « je veux dire que si Trump perd, je ne suis pas du tout confiant ».
Le président des États-Unis développe ensuite : « il pense ce qu’il dit, nous ne le prenons pas au sérieux mais il le pense : toutes ces choses sur le fait que si nous perdons, il y aura un bain de sang, qu’il faudra que ce soit une élection volée… ». En mars dernier, Donald Trump avait en effet averti : « si je ne suis pas élu, ce sera un bain de sang. Ce sera la moindre des choses. Ce sera un bain de sang pour le pays. »
In his first TV interview since exiting the 2024 race, President Biden tells CBS News' @costareports he's "not confident at all" that a peaceful transfer of power will happen in January 2025 if former President Donald Trump loses.
"He means what he says. We don't take him… pic.twitter.com/uE4dj5Vzrs— CBS Sunday Morning 🌞 (@CBSSunday) August 7, 2024
Depuis le début de la campagne, l’ancien président Républicain utilise cette expression à tort et à travers, également pour critiquer la politique migratoire de Joe Biden. Le Parti républicain a même lancé un site web « BidenBloodbath.com » qui met en garde contre une « invasion soutenue et facilitée par Joe Biden ». Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris ont rapidement rebondi sur ce terme, en affirmant que l’ancien président incitait à la violence politique.
« On ne peut pas aimer son pays seulement quand on gagne », a répété Joe Biden lors de son entretien avec CBS ce mercredi, en déclarant que Trump se préparait à contester à nouveau les résultats des élections en novembre. Lors d’un rassemblement dans l’Ohio en mars, Trump avait déclaré : « Je ne pense pas que nous aurons d’autres élections dans ce pays, si nous ne gagnons pas cette élection... certainement pas une élection qui ait du sens. »
L’ex-président républicain, n’a jamais reconnu sa défaite de 2020, a subi deux procédures d’« impeachment », deux inculpations pour tentatives d’inverser les résultats de cette élection, une pour son rôle dans l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, et a été condamné au pénal pour des paiements cachés lors de sa campagne victorieuse de 2016.
Une ligne d’attaque pour la campagne de Kamala Harris
Kamala Harris, désormais candidate du camp démocrate, a également mis en garde contre une victoire du milliardaire lors de ses récents meetings au Wisconsin et dans le Michigan, deux États clés cruciaux pour conserver la Maison Blanche. « Donald Trump a ouvertement promis que, réélu, il serait dictateur dès le premier jour, qu’il instrumentaliserait la Justice contre ses ennemis politiques ...) et même qu’il, je le cite, “abrogerait la Constitution” », a averti la candidate démocrate à Eau Claire, au cœur du « Midwest ».
« Quelqu’un qui suggère d’abroger la Constitution des États-Unis ne devrait plus jamais avoir l’occasion de se tenir derrière le Sceau du Président des États-Unis », a lancé la magistrate, accompagnée de son colistier Tim Walz, fraîchement nommé.
Elle a ensuite répété cette attaque mercredi soir à Detroit dans le Michigan, lors d’un autre meeting devant 15 000 personnes. La foule démocrate a alors scandé : « En prison ! En prison ! », slogan initialement utilisé en 2016 par les partisans de Donald Trump contre Hillary Clinton. Mais contrairement à l’ex-président républicain, qui laissait prospérer ce cri de ralliement, Kamala Harris a fait taire ses soutiens : « Les tribunaux s’occuperont de cela, nous le battrons en novembre ».
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