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PPL Liot : Sophie Binet demande un rendez-vous à Yaël Braun-Pivet - Info HuffPost

Sophie Binet a demandé un rendez-vous à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet pour parler de la réforme des retraites.

La leader de la CGT a écrit à la présidente de l’Assemblée nationale pour lui demander un rendez-vous sur les retraites. La présidence de l’Assemblée promet un entretien, sans s’avancer sur la date.

POLITIQUE - Une rencontre inattendue se prépare. Alors que l’examen de la proposition de loi Liot pour abroger la réforme des retraites est suspendu à la décision de Yaël Braun-Pivet de la déclarer recevable ou irrecevable le 8 juin prochain, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT a demandé un entretien à la présidente de l’Assemblée nationale.

L’article 1 de la PPL Liot qui vise à abroger le report de l’âge légal à 64 ans a été supprimé en commission des Affaires sociales le 31 mai, mais sera redéposé par un amendement de Charles de Courson pour la séance du 8 juin. Dès lors, son examen ou son rejet au nom de l’article 40 de la Constitution « va être la décision de Yaël Braun-Pivet. Je l’interpelle très solennellement : elle est présidente de l’Assemblée nationale, elle doit faire respecter les prérogatives de l’Assemblée nationale », insiste Sophie Binet auprès du HuffPost ce vendredi 2 juin. « Ce serait extrêmement grave d’empêcher un vote », estime-t-elle.

« Ce serait extrêmement grave d’empêcher un vote » - Binet

Le cabinet de la secrétaire générale de la CGT a donc écrit « cette semaine » à celui de la présidente du Palais Bourbon pour réclamer un rendez-vous avant la niche parlementaire du 8 juin. Un premier retour lui a été fait « mercredi » pour préciser le motif de cette demande. « L’objet de la rencontre, c’est la réforme des retraites », nous confirme Sophie Binet. « Et depuis, je n’ai pas eu de nouvelles. »

Contactée par Le HuffPost, la présidence de l’Assemblée nationale nous confirme avoir reçu une demande de rencontre. « La réponse sera positive », promet-on. En revanche, « aucun caractère d’urgence n’est précisé dans cette demande de rendez-vous », évacue l’entourage de Yaël Braun-Pivet, qui cherche des dates « pour la fin juin ».

« La réponse sera positive », mais...

Charles de Courson a jusqu’au lundi 5 juin, 17 heures, pour déposer son amendement qui sera ensuite examiné par les services de l’Assemblée nationale. C’est à partir de là que Yaël Braun-Pivet devra juger recevable ou non tous les amendements déposés. Elle a jusqu’au mercredi 7 juin au matin pour se prononcer. On saura donc bien avant la séance du 8 mai - qui promet d’être sacrément agitée - si elle a censuré au nom de l’article 40 de la Constitution l’amendement Courson. « C’est déjà arrivé sur 131 amendements depuis le début de la mandature », relativise d’avance une membre de la majorité.

On comprend alors l’urgence de Sophie Binet qui a donc seulement quelques jours pour se faire entendre. À la présidence de l’Assemblée nationale, on temporise : « Rien ne fera changer la présidence de l’Assemblée nationale du respect des institutions, de la constitution et du règlement ». Déjà sur Europe 1, le 1er juin dernier, Yaël Braun-Pivet se montrait ferme : « Je me suis prononcée et je ne changerai pas d’avis : l’article 1 est anticonstitutionnel ». Reste que cette prise de contact accentue encore un peu plus la pression qui repose sur la quatrième personnage de l’État.

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