Poutine s’en prend à l’Occident et promet d’“expulser” les forces ukrainiennes de Koursk

Vladimir Poutine “s’en est pris à l’Occident”, lundi 12 août, une semaine après l’incursion de l’Ukraine en territoire russe, relate le New York Times, qui voit là le “signe que l’attaque surprise a déstabilisé le Kremlin”.

“L’Occident nous combat avec les mains des Ukrainiens”, a-t-il déclaré lors d’une vidéoconférence “tendue” avec ses chefs militaires, à qui il a ordonné de repousser les troupes ennemies de Koursk. Le président russe réitérait ainsi “sa fréquente description de la guerre de 30 mois, qu’il a déclenchée, comme une campagne par procuration de l’Occident contre la Russie”, note le quotidien américain.

Le chef du Kremlin a insisté sur le fait que Moscou l’emporterait. “L’ennemi recevra certainement une réponse appropriée, et tous les objectifs auxquels nous sommes confrontés seront sans aucun doute atteints.”

Des déclarations qui “témoignent de la confiance” de M. Poutine “dans la position militaire de la Russie”, décrypte le New York Times.

28 localités tombées aux mains des forces ukrainiennes

Lors de cette réunion de sécurité “hautement chorégraphiée”, M. Poutine “a éludé la signification symbolique de [cette] attaque surprise […], qui a galvanisé l’opinion publique ukrainienne et remonté le moral des soldats épuisés de Kiev”, observe pour sa part le Washington Post.

Le gouverneur par intérim de la région de Koursk, Alexeï Smirnov, a, lui, qualifié la situation de “compliquée”, les forces de Kiev ayant progressé “de 12 kilomètres” et contrôlant “28 localités”. “À ce jour, 121 000” personnes “sont parties ou ont été évacuées” de celle de Koursk, a détaillé M. Smirnov.

“Les remarques de M. Smirnov, en particulier, ont mis en évidence la manière dont l’Ukraine a, de manière inattendue, retourné la situation contre la Russie, qui occupe près d’un cinquième du territoire souverain de l’Ukraine”, analyse le journal.

Et, “alors même que M. Poutine s’exprimait”, des responsables russes évacuaient des civils d’une deuxième région, Belgorod, touchée par des attaques transfrontalières ukrainiennes, explique le Washington Post. Le gouverneur de Belgorod, Vyacheslav Gladkov, a annoncé que les habitants étaient évacués du district de Krasnaya Yaruga, près de l’Ukraine, en raison de “l’activité de l’ennemi à la frontière”.

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