Poutine fait son show devant la presse

Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle, à Moscou, jeudi.

Comme chaque année, le président russe a longuement répondu aux questions des journalistes, écorchant au passage son principal opposant Alexeï Navalny, et niant toute collusion avec l'entourage de Trump.

3 h 49, 1 640 journalistes accrédités. Vladimir Poutine s’est adonné jeudi à son exercice annuel de méga conférence de presse retransmise et retweetée en direct, qui annonce l’arrivée des fêtes de fin d’année aussi sûrement que l’apparition des sapins de Noël sur les marchés.

«Algues»

Sans perdre de temps avec un exposé liminaire, Poutine a décidé de passer immédiatement aux questions. Pour attirer l’attention du modérateur, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, et accessoirement du Président lui-même, les journalistes n’hésitaient pas à brandir des pancartes : «Sauvez les enfants», «c’est mon anniversaire», «je veux aller sur la lune» et autres «algues».

Coté politique, Poutine a jeté quelques miettes aux journalistes au sujet de la campagne présidentielle à venir. Il se présentera en candidat indépendant (et non pas avec le parti du pouvoir Russie unie, honni par la population mais qui conserve une majorité écrasante dans toutes les assemblées). Son programme est «presque» prêt. Il en parlera plus tard. Il ne craint pas l’opposition, car elle n’a rien à offrir, a part «faire du bruit sur les places». Toutes les grandes apparitions publiques de Poutine apportent leur lot d’images et de métaphores animalières. Les autorités russes craignent-elles l’opposition ou la concurrence ? «Le pouvoir ne doit pas ressembler à un moujik barbu, qui enlève paresseusement des bouts de chou de sa barbe, en regardant l’Etat se transformer en flaque d’eau boueuse, dans laquelle les oligarques pêchent le petit poisson doré [qui exauce tous les vœux, dans un conte de Pouchkine, ndlr]

«Pilotage manuel»

«Pourquoi Alexeï Navalny est-il écarté des élections, alors qu’il a prouvé devant la Cour européenne que les procès dont il fait l’objet en Russie sont fabriqués ?» a demandé Ksenia (...)

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