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Poutine assure vouloir négocier la paix avec l’Ukraine

“Nous sommes prêts à négocier des solutions acceptables avec toutes les acteurs impliqués, mais cela dépend d’eux – ce n’est pas nous qui refusons de négocier, ce sont eux”, a martelé Vladimir Poutine dans un entretien diffusé par la télévision publique russe.

Mais en accusant l’Ukraine et l’Occident de vouloir “diviser la Russie historique”, il a également “indiqué vouloir conserver les territoires [ukrainiens] russophones envahis par ses forces – un obstacle à toute négociation de paix sérieuse”, observe The Independent.

Le concept de “Russie historique” est employé par Poutine pour entretenir l’idée que “les Ukrainiens et les Russes sont un seul et même peuple”, et “justifier ainsi ses dix mois d’offensive et son travail de sape de la souveraineté ukrainienne”, estime Al-Jazeera. De fait, le président russe a assuré dimanche que les Occidentaux cherchaient à “diviser pour mieux régner” alors que l’objectif du Kremlin serait au contraire d’“unir le peuple russe”.

Sirènes antiaériennes

Le Kremlin “déclare constamment être prêt à négocier, mais pour Kiev et ses alliés, les déclarations de Poutine ne sont qu’un stratagème pour gagner du temps, après plusieurs défaites des forces russes sur le champ de bataille”, écrit pour sa part The Guardian.

La Maison-Blanche a elle aussi “minimisé le ton apparemment conciliant de Poutine, soulignant qu’il n’avait montré aucune indication réelle de sa disposition à négocier la fin de la guerre”, renchérit El País. “C’est plutôt le contraire”, a même déclaré John Kirby, le porte-parole du ministre américain de la Défense. “Tout ce que fait [Poutine] contribue à l’escalade”.

The New York Times relève que pour les Ukrainiens, Noël a surtout été marqué le bruit des sirènes antiaériennes, “l’une le matin, à travers tout le territoire, l’autre l’après-midi”. Si aucun missile russe ne semble au final avoir frappé le pays, “les sirènes ont ajouté à l’anxiété de ce premier Noël depuis l’invasion”, alors que les Ukrainiens, à l’unisson de leurs dirigeants s’attendent à “une nouvelle vague de frappes contre les infrastructures énergétiques”.

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