Poutine à Marioupol : une “provocation” du maître du Kremlin

La visite surprise de Vladimir Poutine à Marioupol, samedi 19 mars, après une étape en Crimée, “indique que le Kremlin tente de poursuivre ses activités comme d’habitude” deux jours après que la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d’arrêt international contre le président russe, écrit The New York Times.

Vladimir Poutine s’est rendu en voiture dans plusieurs quartiers de Marioupol afin d’inspecter les travaux de reconstruction de cette ville ukrainienne qui était “l’une des plus prospères du pays” avant que l’invasion russe ne la plonge “dans l’une des batailles urbaines les plus féroces de ces dernières décennies”. Il s’agissait du deuxième voyage inopiné du maître du Kremlin dans les zones occupées par la Russie ce week-end : son voyage samedi en Crimée avait été programmé pour coïncider avec le neuvième anniversaire de l’annexion illégale de la péninsule par la Russie, précise le quotidien.

“Les lieux sont profondément symboliques : il s’agit du premier voyage de M. Poutine depuis le début de la guerre dans cette région du Donbass, située dans l’est de l’Ukraine, dont le contrôle total est l’objectif déclaré des forces russes.”

Très médiatisées, ces deux visites sont des “gestes de défi” du Kremlin moins de 48 heures après l’émission du mandat d’arrêt international qui accuse Vladimir Poutine de crimes de guerre pour l’enlèvement et de la déportation d’enfants ukrainiens et à la veille de la visite à Moscou du numéro un chinois, Xi Jinping.

Xi à Moscou : une visite “essentiellement intéressée”

Il est peu probable que la décision de la CPI conduise à l’arrestation du président russe et à un procès dans un avenir prévisible, commente l’hebdomadaire britannique The Observer. Mais elle garantit qu’à partir de maintenant il sera “passible d’arrestation dans les 123 États qui reconnaissent la compétence de la CPI” – ce qui n’est justement pas le cas de la Chine, souligne l’hebdomadaire.

“Un dirigeant plus respectueux des principes pourrait annuler son voyage. Mais Xi a lui aussi du sang sur les mains au Xinjiang, où il est accusé d’avoir supervisé un génocide et des crimes contre l’humanité.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :