«Une poussière monstrueuse est montée de la colline»

Habitations détruites autour du quartier central de Durbar à Katmandou.

Le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le Népal samedi a fait au moins 4 010 morts dont deux Français. Le tremblement de terre a également fait plus de 7 500 blessés.

La secousse a été longue, très longue. Entre trente secondes et deux minutes. Katmandou, capitale du Népal, petit pays enclavé entre la Chine et l’Inde, a été durement touché par le violent séisme qui a ravagé la région, samedi. Saru Khakurel, comme les autres professeurs de son école, assistait à une formation pédagogique. Jointe par téléphone dimanche soir, elle raconte : «J’étais descendue dans la cour discuter avec un parent d’élève. Ça a commencé à 11 h 55. Une poussière monstrueuse est montée de la colline, les tours du voisin se sont écrasées en mille morceaux dans la cour, les citernes d’eau sont tombées sur nous. Le pensionnat a été fissuré mais il tient encore debout. Avec les internes, qui ne rentrent que trois ou quatre fois chez eux par an, nous n’avons pas quitté la cour depuis hier.»

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Lundi après-midi, le bilan officiel de ce séisme de 7,8 sur l’échelle de Richter était de plus de 4 000 morts et 6 500 blessés, mais de l’aveu de tous les observateurs, il est amené à s’aggraver, notamment dans les deux autres villes plus proches de l’épicentre, Gorkha et Pokhara. «Il y a eu beaucoup de scènes de panique, de nombreux immeubles se sont écrasés, plutôt des bâtiments et des maisons anciennes, mais pas des rues entières. Et les hôpitaux sont restés debout», raconte Florence Daunis, de Handicap International, qui avait une mission en cours au Népal. Les premiers secours ont été portés par les habitants, qui s’activaient à rechercher des survivants enfouis sous les décombres, aidés parfois par un bulldozer. Les Népalais ont passé dimanche leur deuxième nuit dehors malgré le froid, n’osant pas rentrer chez eux. Les répliques se sont succédé tout le week-end, ajoutant à la confusion. Une très forte secousse notamment, classée à 6,7 sur l’échelle de (...)

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