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Poursuivis par la police, deux jeunes se tuent en voiture près de Nantes

image d'illustration - un officier de police - Mehdi Fedouach - AFP

À ce stade, "aucun élément ne met en cause les fonctionnaires de police" a déclaré le procureur.

Deux hommes de 21 ans sont morts dans un accident de la route après une course-poursuite avec la police dans la périphérie de Nantes, dans la nuit de mardi à mercredi, a-t-on appris mercredi du procureur de la République de Nantes. Ces deux jeunes hommes, originaires de Béganne et La Roche-Bernard dans le Morbihan, n’étaient pas connus de la police.

Vers 3h40 du matin, trois policiers en patrouille ont repéré un véhicule arrêté sur la chaussée à proximité du quartier sensible des Dervallières, à Nantes.

Le véhicule a "accéléré fortement"

"Les deux personnes à bord paraissaient particulièrement jeunes et leur véhicule a démarré à faible allure avec une conduite semblant hésitante", a précisé lors d'une conférence de presse le procureur Renaud Gaudeul.

Devant leur absence de réaction, les policiers ont actionné leur gyrophare puis leur sirène deux-tons et ont essayé à plusieurs reprises d’arrêter le véhicule qui a continué à rouler à très faible allure. La voiture a ensuite "accéléré très fortement", allant jusqu'à 140 km/h, selon Renaud Gaudeul. Elle a ainsi traversé le centre ville de Sautron à plus de 100 km/h, a détaillé le procureur.

Au niveau d'une route bordée d’arbres à Saint-Herblain, les policiers ont réduit leur allure à 80 km/h devant sa dangerosité. Ils ont alors perdu de vue le véhicule à plusieurs reprises jusqu’à s’apercevoir qu’il avait violemment percuté un arbre dans un virage.

À leur arrivée, les fonctionnaires n’ont pu que constater le décès du conducteur puis de son passager quelques instants après.

"Aucun élément ne met en cause les fonctionnaires de police"

Les enregistrements audio avec la salle de commandement font état d’un trajet de 12 kilomètres au total, dont 10 à très vive allure en six minutes, a précisé le procureur.

Les autopsies des deux jeunes hommes auront lieu jeudi et vendredi et des examens toxicologiques seront pratiqués.

"On ignore pour quelles raisons ils étaient à Nantes cette nuit-là", a ajouté le procureur, estimant qu’à ce stade, "aucun élément ne met en cause les fonctionnaires de police".

"Les consignes aux policiers sont très claires face à un refus d'obtempérer, il n'est pas question de mettre en danger la vie d'autrui et ce n'était pas le cas dans cette situation", a dit le magistrat. Selon lui, on dénombrait 256 refus d’obtempérer dans l’agglomération de Nantes en 2022.

Article original publié sur BFMTV.com

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