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Poursuite des combats autour de l'aéroport de Donetsk

Image aérienne prise par un drone de la tour de contrôle de l'aéroport de Donetsk. Les combats se poursuivent samedi dans ce secteur, le principal front entre l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes dans l'est du pays. /Image du 15 janvier 2015/REUTERS/Army.SOS

KIEV (Reuters) - Les combats se poursuivent samedi dans le secteur de l'aéroport de Donetsk, le principal front entre l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes dans l'est du pays. L'armée de Kiev dit avoir perdu trois soldats supplémentaires. Si la ville de Donetsk est contrôlée par les rebelles, qui y ont proclamé une "république populaire", une partie de l'aéroport international reste tenue par l'armée, qui est depuis des mois sous le feu des séparatistes. L'échec ces derniers jours des tentatives de relance du processus diplomatique a coïncidé avec une intensification des combats. Les bombardements ont redoublé autour de l'aéroport, dont une partie de la tour de contrôle s'est effondrée. Les pistes sont hors d'usage depuis des mois et l'aéroport ne fonctionne plus, mais il revêt une valeur symbolique. "Au cours des dernières 24 heures, trois soldats ukrainiens ont été tués et 18 autres blessés", a dit samedi le porte-parole de l'armée ukrainienne, Andriy Lysenko, ajoutant que les blessés avaient pu être évacués vendredi dans la soirée. Les séparatistes, a-t-il ajouté, concentraient samedi leurs bombardements sur le nouveau terminal de l'aéroport et sa station météo. "Nos forces sont en train de repousser les assauts des terroristes. Les combats sont lourds. Ça tire en permanence. La situation reste sous contrôle mais l'ennemi attaque sans relâche pour s'emparer de cette cible stratégique", a poursuivi Lysenko. Cette intensification des combats correspond à l'enlisement de la diplomatie en Ukraine. Le sommet que le Kazakhstan se proposait d'organiser jeudi dernier en présence des présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko avec François Hollande et Angela Merkel a été repoussé, les conditions n'étant pas réunies pour que cette rencontre à quatre, sur le modèle de la rencontre organisée en juin en Normandie, aboutisse à de réels progrès. "Il n'y aura de réunion à Astana que s'il y a des résultats", a rappelé vendredi le président français. Parallèlement, le "groupe de contact" qui mêle représentants du gouvernement ukrainien, des séparatistes, de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n'a pu se réunir vendredi à Minsk, en Biélorussie, et aucune date n'a été fixée pour une nouvelle tentative. (Richard Balmforth; Henri-Pierre André pour le service français)