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Poursuite des combats à Syrte, en Libye

TRIPOLI (Reuters) - Les combats se poursuivaient jeudi soir entre forces loyalistes et rebelles du groupe Etat islamique (EI) à Syrte, ville côtière de la Libye, un jour après que les premières ont annoncé avoir pris le contrôle du centre de conférence Ouagadougou de la ville, site stratégique qui était tenu par les combattants de l'EI. Après plusieurs semaines de guérilla urbaine dans des quartiers résidentiels, les combats se concentraient autour d'un hôtel et de plusieurs lieux d'habitation alors que les troupes gouvernementales, soutenues depuis le 1er août par des frappes aériennes américaines, tentaient de s'approcher du centre de la ville. Syrte est considérée comme l'un des plus importants bastions de l'EI en Afrique du Nord. Les combattants des milices de Misrata, qui ont repoussé les insurgés de l'EI au début du mois de mai, participaient à l'offensive dans la partie orientale de Syrte. Des échanges de coups de feu se poursuivaient près de la zone portuaire, a précisé Rida Issa, porte-parole de l'opération. La prise de la ville serait un revers majeur pour l'EI car cela priverait les djihadistes d'un ancrage en Libye. Elle donnerait également un coup de pouce au gouvernement d'accord national (GNA) de Fayez Seraj, formé avec l'appui des Nations unies, qui a du mal à s'imposer dans un pays miné par des rivalités politiques et armées. Dans un entretien publié mardi par le journal italien Corriere della Sera, soit avant les progrès sur le terrain réalisés mercredi, Fayez Seraj s'est dit convaincu que la défaite de l'EI à Syrte "ne prendrait pas trop de temps. Vraisemblablement pas des mois mais juste quelques semaines". Selon Rida Issa, 18 combattants du camp du GNA ont été tués mercredi et 72 blessés. Sur un effectif total de quelque 6.000 engagés dans la campagne de reconquête de Syrte, 350 combattants ont été tués et au moins 1.500 blessés. (Ahmed Elumami et Aidan Lewis, Pierre Sérisier et Benoît Van Overstraeten pour le service français)