Yahoo Actualités Pourquoi Trump accuse Harris de manipuler les images pour amplifier ses audiences
“Vous avez remarqué que Kamala a TRICHÉ à l’aéroport ? Il n’y avait personne en bas de l’avion, et elle a IAjouté une ‘foule’ massive de pseudo-sympathisants, MAIS ILS N’EXISTAIENT PAS !”
Le 11 août, sur son réseau Truth Social, le candidat républicain Donald Trump a ainsi relayé une théorie du complot qui circulait sur internet : son adversaire Kamala Harris avait inventé la foule l’accueillant avec enthousiasme à son arrivée dans le Michigan pour un événement de campagne, le 7 août. Et la preuve, c’était qu’en regardant les reflets sur l’avion de la vice-présidente démocrate, on ne voyait nulle trace de cette soi-disant foule.
“Ingérence électorale”
“Même chose avec les fausses ‘foules’ à ses discours, ajoutait Trump. Voilà comment les démocrates gagnent des élections, avec la TRICHE. Et ils font encore pire dans Les Urnes. Elle devrait être disqualifiée car la création d’une fausse image c’est de L’INGÉRENCE ÉLECTORALE.”
Pourtant, écrit un journaliste du Washington Post, “une foule est bien venue accueillir Kamala Harris dans le Michigan”, comme en témoigne un cliché pris par un photographe du journal. Sur cette image, “on comprend pourquoi la carlingue de l’avion ne reflète pas la foule : c’est dû à l’angle en retrait de l’avion par rapport au podium”.
Pourquoi donc avoir relayé cette fausse information ? Pour ce chroniqueur, Philip Bump, l’explication est notamment que “Trump et ses alliés s’empressent déjà de mettre en doute la fiabilité des indices de la popularité de Harris, et, par extension, la fiabilité des résultats en novembre”.
Un point sensible chez le milliardaire
“Ce post peut être interprété comme le signe que Trump divague, explique une chroniqueuse du New York Times. Il ne digère pas que Harris le surpasse sur le terrain qui, de longue date, est le plus cher à ses yeux – l’ampleur de son public. C’est pourquoi il fait un déni de réalité et pique une crise. Quel que soit le trouble frappant l’esprit de Trump, je soupçonne pourtant qu’une forme de stratégie est ici à l’œuvre”, ajoute Michelle Goldberg.
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