Pourquoi a-t-on l’habitude de croiser les doigts pour se porter chance ?

De nos jours, plusieurs superstitions portent malheur : croiser un chat noir, passer sous une échelle, briser un miroir, ou la peur du chiffre 13. Il existe aussi quelques façons de se protéger et de porter chance : toucher du bois, renverser du sel par-dessus son épaule gauche, et bien sûr, croiser les doigts. Que l’on soit croyant ou non, cela ne peut pas faire de mal de les croiser pour soi ou pour autrui (par exemple, en souhaitant que l’entretien d’embauche ou que l’examen de fin d’études de son partenaire se passe bien). L’origine de cette curieuse superstition se prête à plusieurs interprétations.

Dans l’Antiquité, la croix était considérée comme le symbole de l’union parfaite, deux lignes droites se rejoignant en un point d’intersection. Elle faisait donc déjà l’objet d’une superstition qui a peut-être inspiré la nôtre. Deux personnes pouvaient se porter bonheur en croisant leurs index de la main droite (parfois gauche) et en formant une croix. Le point d’intersection entre leurs doigts attirait les bons esprits, donc la bonne fortune. C’était l’occasion de formuler un vœu, lequel avait plus de chances de se réaliser. Aujourd’hui, nous croisons nous-mêmes l’index avec le majeur. Soit la tradition a évolué, soit les deux n’ont rien à voir.

Après la mort de Jésus-Christ, la croix est devenue un symbole fort du christianisme. Selon une théorie, croiser les doigts ferait écho au sacrifice du Messie pour le salut de nos âmes, un geste qui permettrait d’éloigner le mauvais sort (...)

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