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Urgence humanitaire dans l'Est dévasté de l'Ukraine

Une femme et son bébé, dans un bus qui les emmène à l'écart des combats, le 3 février à Debaltseve, ville encerclée par les rebelles prorusses dans l'est du pays.

Le Dr Maurice Nègre, de Médecins sans frontières, expose la situation humanitaire dans la ville de Debaltseve, dans l'est de l'Ukraine, où beaucoup d'habitants restants sont reclus dans des caves.

Le docteur Maurice Nègre, membre d’une délégation de l’ONG Médecins sans frontières, est depuis samedi à Debaltseve, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Donetsk, dans l’Est séparatiste de l’Ukraine (cliquer sur la carte pour l'agrandir). Il présente à Libération l’urgence humanitaire à laquelle son équipe fait face.

Quelle est la situation humanitaire à Debaltseve ?

Avant d’arriver, on avait entendu dire que, parmi les 25 000 habitants de la ville, il ne restait plus que 2 000 civils et de nombreux militaires. En fait, l’estimation que nous pouvons faire s’élève à 5 000 habitants, ce qui a posé des problèmes quant au nombre de kits de survie que nous apportions. Cela donne l’impression que les gens, s’ils ne sont peut-être pas sur le chemin du retour, tout du moins arrêtent de fuir.

Nos kits sont constitués de couvertures de survie et surtout de quoi obturer les fenêtres car, du fait des bombardements, les fenêtres des habitations ont toutes été détruites. Les gens doivent donc endurer des températures glaciales. C’est pour cette raison que les gens se sont réfugiés dans les caves. La précarité de ces anciens abris, de type soviétique, prévus en cas de guerre, a choqué toute l’équipe, la promiscuité étant un problème majeur - pensez simplement aux latrines.

Progressivement, certaines personnes commencent à remonter de ces caves, mais d’autres en sont encore incapables, encore sous le choc de la situation qu’elles ont vécue. De plus, remonter pour s’installer où ? La plupart des habitations sont détruites. Sans compter qu’il n’y a plus ni électricité, ni gaz, ni eau potable (ou très peu).

Sur les deux hôpitaux de la ville, un a été purement et simplement détruit ; quant à l’autre, il y fait plus froid à l’intérieur qu’à l’extérieur, toujours en raison (...)

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