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Pourquoi le spectre d’une attaque sous-marine contre Internet inquiète

L'installation d'un câble sous-marin par Orange Marine, en 2016. Photo d'illustratrion. - Credit:BORIS HORVAT / AFP

Les attaques contre des gazoducs rappellent à quel point sont vulnérables les fibres optiques sur lesquelles repose l’intégralité du trafic mondial du Web.

Les sabotages qui ont touché les gazoducs Nord Stream en mer du Nord fin septembre ravivent les inquiétudes liées à la vulnérabilité des câbles sous-marins de télécommunications, sur lesquels repose la quasi-totalité du trafic mondial d'Internet. N'en déplaise aux satellites, 99,7 % des échanges de données entre continents passent par ces câbles sous-marins constitués de fibres optiques.

Plus de 450 de ces « tuyaux d'Internet » sillonnent mers et océans du monde, pour un total de 1,3 million de kilomètres, soit 32 fois le tour de la Terre. Historiquement construits et entretenus par des consortiums d'opérateurs internationaux, dont Orange via sa filiale Orange Marine, ils sont aujourd'hui plus souvent financés par des fournisseurs de services en ligne, comme Google, Facebook, Amazon ou Microsoft. Enterrés entre 1 et 3 mètres lorsqu'ils sont proches des côtes, ils sont en revanche simplement posés sur le fond lorsque la profondeur de l'eau augmente.

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Des accidents réguliers

Ils sont extrêmement vulnérables aux accidents comme aux sabotages. La gigantesque éruption volcanique qui a frappé le 15 janvier 2022 les îles Tonga, suivie par un tremblement de terre et un tsunami, a coupé l'unique câble de télécommunications qui reliait l'archipel au reste du monde, illustrant l'extrême dépendance de certaines régions du monde à ces fragiles fibres optiques.

 - Credit: ©  Infographie Le Point
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Les câbles sous-marins dans le monde. © Infographie Le Poi [...] Lire la suite

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