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Pourquoi le second mandat d’Emmanuel Macron s’annonce délicat

Si le duel final et le vainqueur sont les mêmes qu’en 2017, l’enquête de notre partenaire l’Ifop* annonce un quinquennat encore plus mouvementé que le précédent et préfigure d’ici à 2027 des évolutions dans les rapports de forces politiques.

1-UNE ABSTENTION RECORD MALGRÉ DE BONS REPORTS DE VOTE Hormis en 1969, jamais à un second tour de la présidentielle la participation n’avait été si basse. Elle est moins élevée qu’au premier tour, alors même que, depuis le 10 avril dernier, les Français jugent la campagne plus intéressante qu’auparavant et abordant enfin les vrais sujets… Les motifs qui expliquent que beaucoup d’entre eux se soient détournés des urnes ont, eux aussi, évolué : le sentiment d’inutilité du vote, l’impression que ça ne changera pas leur vie, a reculé de la 2e à la 6e place. La sensation qu’aucun candidat ne défend leurs idées domine, qu’entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, c’est un peu, selon la formule, « blanc bonnet et bonnet blanc ».

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Les consignes de vote des battus du premier tour ont été suivies. Ainsi, 78 % des suffrages d’Éric Zemmour se sont reportés sur la candidate d’extrême droite. « Il ne faut pas donner une seule voix à Mme Le Pen », avait martelé Jean-Luc Mélenchon au soir de sa défaite. Hors outre-mer, où il était arrivé en tête et où elle explose les compteurs (avec notamment 69,6 % des voix en Guadeloupe, soit une hausse de 45 % en cinq ans !), il a été entendu : seulement 13 % de son électorat a choisi de passer outre. À jeu égal, les autres se sont répartis entre un bulletin Macron (42 %) et abstention ou vote blanc (45 %). Côté Valérie Pécresse, même si 18 % de ses électeurs ont voté Le Pen, soit près de 1 sur 5, la digue tient toujours, elle s’est même un peu renforcée par rapport à 2017. De manière générale, on s’est moins abstenu à droite (23 %) qu’à gauche (38 %).

2-LES DEUX FRANCE Le Président sort vainqueur dans la plupart des(...)


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