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Pourquoi Sarkozy ne peut pas se passer de NKM

Nathalie Kosciusko-Morizet et Nicolas Sarkozy, le 8 avril à Paris.

Agacé par la liberté de ton de sa numéro 2, le chef du parti Les Républicains avait de bonnes raisons de ne pas s'en débarrasser.

Je la garde? Je la vire? Le «Républicain» en chef a de graves problèmes à régler. Et il tient à ce que cela se sache. Certes, Nicolas Sarkozy a fini par décider de garder Nathalie Kosciusko-Morizet au poste de vice-présidente de l’UMP refondée. Mais personne ne devait ignorer que cette décision n’avait rien d’une évidence.

C’est pourquoi l’entourage de l’ancien chef de l’Etat avait fait savoir que NKM était convoquée mardi matin dans le bureau du chef et qu’elle serait sommée de dire clairement quelle est sa «priorité». User de sa «liberté de parole» sans craindre de contredire Sarkozy ? Ou au contraire «jouer collectif» à la tête du parti Les Républicains (LR)? Dans la première hypothèse, elle prenait la porte. Dans la seconde, elle était confirmée à son poste de vice-présidente. C’est cette dernière qui a été retenue. Il faudrait donc en conclure que la frondeuse accepte de rentrer dans le rang. «Nicolas Sarkozy lui demande de travailler dans un esprit plus collectif. Elle l’a rassuré sur ce point», assure un proche du président de LR. Tout comme elle aurait accepté de se laisser déposséder de la définition de la ligne politique. Cette tâche revient désormais à l’ancien ministre Eric Woerth. Relaxé la semaine dernière dans l'affaire Bettencourt, il devient délégué général au projet.

«Liberté de parole»

NKM s’est empressée de faire savoir qu’elle n’avait pas du tout l’intention de «la fermer». En sortant du bureau de Sarkozy, elle a assuré que ce dernier avait «accepté le principe» de sa candidature à la primaire et qu’elle avait donc également obtenu de conserver sa «liberté de parole» pour défendre sa «ligne politique». Quant au projet de LR, elle avait elle-même, très logiquement, «demandé à en être déchargée». En tant que candidate à la primaire, n’a-t-elle pas vocation à développer ses propres propositions? Celles du parti ont (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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