Pourquoi R. Kelly va de nouveau passer devant le juge

In this file photo, singer R. Kelly is seen at the Daley Center in Chicago for a child support hearing on March 13, 2019. (Jose M. Osorio/Chicago Tribune/Tribune News Service via Getty Images)
Chicago Tribune / TNS In this file photo, singer R. Kelly is seen at the Daley Center in Chicago for a child support hearing on March 13, 2019. (Jose M. Osorio/Chicago Tribune/Tribune News Service via Getty Images)

Chicago Tribune / TNS

R. Kelly, ici au mois de mars 2019, à Chicago.

JUSTICE - La star déchue du R&B, R. Kelly, déjà condamnée à 30 ans de prison pour crimes sexuels, comparaît de nouveau pour des charges similaires dans un tribunal de sa ville natale de Chicago, où la sélection des jurés a commencé ce lundi 15 août.

Robert Sylvester Kelly, 55 ans, avait été reconnu coupable à New York d’avoir piloté pendant plusieurs décennies un « système » d’exploitation sexuelle de jeunes, dont des adolescentes, et condamné fin juin à 30 ans derrière les barreaux.

Il est, cette fois-ci, accusé devant le tribunal de Chicago d’obstruction à la justice, de production de pédopornographie et d’activité sexuelle illégale avec une personne mineure. Lui et deux anciens associés sont accusés d’avoir perturbé le cours de son procès pour pédopornographie en 2008, au cours duquel le jury l’avait déclaré non coupable, en ayant à la fois menacé et corrompu une victime, qui n’avait alors pas témoigné. Elle devrait cette fois prendre la parole.

Le « système » de R. Kelly

Les deux autres accusés sont son ancien manager Derrel McDavid et un ancien employé Milton « June » Brown. Le procès devrait durer environ quatre semaines.

Son avocate, Jennifer Bonjean, a demandé que quiconque ayant vu la série documentaire Surviving R. Kelly, qui donne la parole à plusieurs de ses victimes, soit exclu du jury, mais le juge Harry Leinenweber a rejeté cette requête.

La condamnation de R. Kelly à New York, la première dans un procès où la majorité des parties civiles étaient des femmes noires, a été vue comme un tournant du mouvement #MeToo.

Les débats avaient permis de mettre au jour le « système » de R. Kelly pour attirer de très jeunes femmes et les violer, avec la complicité de son entourage. Nombre de victimes avaient raconté leur rencontre avec leur idole lors de concerts après lesquels on leur glissait un petit papier avec les coordonnées du chanteur. Il est également poursuivi dans deux autres États.

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