Pourquoi les projets autoroutiers sont si contestés en France ?

ladepeche.fr

Si vous suivez avec assiduité l'actualité, ça ne vous a peut-être pas échappé, mais le projet Toulouse-Castres (A69), une autoroute de 53 km visant à "désenclaver" le sud du Tarn, défendue depuis longtemps par les élus locaux, a fait l'objet d'une grande manifestation fin avril suite aux travaux lancés en mars 2023.

Bruyamment contestés, les projets autoroutiers sont pourtant assez peu nombreux en France, notamment depuis Le Grenelle de l'environnement il y a une quinzaine d'années. Depuis, les différents gouvernements ont plus souvent abandonné des projets que confirmés.

Priorité au ferroviaire ?

En réalité, le dernier "gros" schéma autoroutier date d'il y a vingt ans. Le Grenelle de l'environnement, qui a eu lieu entre 2007 et 2009, a changé la donne, et de nombreux projets sont passés à la trappe comme l'A24 entre Amiens et Lille, le prolongement de l'A48 à l'est de Lyon, l'A51 dans les Alpes ou l'A831 en Charente-Maritime.

Les quelques projets autoroutiers qui ont eu lieu depuis cette date se sont faits assez discrets, pendant que grandissaient des oppositions locales aux chantiers. Le gouvernement a d'ailleurs promis un nouveau schéma des infrastructures pour l'été, mais avec une priorité annoncée au ferroviaire.