Pourquoi les prix du carburant à la Réunion ne sont pas les mêmes qu'en métropole ?

Des manifestants du mouvement «gilets jaunes» à Saint-Denis (Réunion), lundi.

Face à la mobilisation des «gilets jaunes», le président du conseil régional a annoncé le gel de la taxe spéciale sur la consommation de carburant, en vigueur exclusivement sur l'île. Une décision symbolisant les différences de gestion des prix du carburant entre la Réunion et la métropole.

Paralysée par le mouvement des «gilets jaunes», l’île de la Réunion rentre ce mercredi dans sa cinquième journée de mobilisation. A l’origine du mécontentement : la hausse du prix des carburants et des taxes locales comme nationales. Si la vague de protestation est nationale, la gestion des prix des carburants est sensiblement différente entre l’île et la métropole.

Des prix administrés

Première différence et pas des moindres, contrairement à la métropole où les prix sont libres et soumis à la concurrence, c’est la préfecture de la région de la Réunion qui fixe chaque mois le prix du litre de l’essence. Dans une foire aux questions sur le décret carburant, publiée sur le site de la région en 2015, une explication est donnée sur la réglementation du secteur des carburants : «La réglementation des prix est autorisée par la loi quand il y a une situation de monopole et entrave au libre de jeu de la concurrence. C’est le cas pour les carburants en outre-mer, certaines sociétés se trouvant en situation de monopole de fait pour l’importation, le stockage ou le raffinage.»

Les taxes : entre 40 et 50% du prix

Tout comme en métropole, le prix du carburant est largement alourdi par des taxes. Dans le cas de la Réunion, elles représentent 40% du coût final du gazole et 50% de l’essence. Selon la chaîne publique Réunion Première, sur un litre de gazole à 98 centimes, le carburant importé de Singapour coûte environ 35 centimes le litre. C’est le prix CAF (coût assurance fret). Une fois arrivé sur l’île, s’ajoute à ce coût une redevance pour le Grand Port maritime, une marge pour les pétroliers et pour les stations-service.

Le reste, soit 36 centimes dans ce cas précis, correspond à la taxe (...)

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