Pourquoi le président Macron doit miser pleinement sur sa relation avec l’Indonésie

PHOTO Eliot Blondet / AFP

La guerre en Ukraine, avec sa menace nucléaire et ses conséquences économiques, concerne l’Europe mais aussi la région indo-pacifique. Or, puisque le prochain sommet du G20 – dont Jakarta et Paris “sont des membres importants” – doit se tenir en Indonésie en novembre, “il est de la responsabilité du président Macron de tendre la main pour s’assurer que ce puissant acteur indo-pacifique aide à combler le fossé entre la Russie et l’Ukraine”. Car, “si les présidents russe et ukrainien étaient conviés à participer au sommet, la possibilité d’arriver à une cessation des hostilités ne serait certes pas garantie, mais au moins possible.”

Telle est la première des bonnes raisons qu’invoque Phar Kim Beng pour que la France investisse dans sa coopération avec l’Indonésie dans la région indo-pacifique, comme il l’explique dans une tribune publiée par le Jakarta Post.

Selon l’auteur, président du think tank Strategic Pan Indo-Pacific Arena, l’importance d’un partenariat avec l’Indonésie est confirmée par une formule que le président français a lui-même employée à plusieurs reprises, au sujet des territoires d’outre-mer : “La France est une puissance indo-pacifique.” Quant à l’Indonésie, déclarait Macron dans un tweet envoyé en français et en indonésien en marge du G20 de Rome en octobre 2021, elle est “un interlocuteur clé, bien plus qu’un partenaire”.

Un mois plus tard, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lors d’une visite à Jakarta, soulignait les bénéfices réciproques d’une “coopération renforcée” entre les deux pays. Puis, en février 2022, le ministre indonésien de la Défense, Prabowo Subianto, annonçait la commande de 42 rafales pour un montant de 5,7 milliards d’euros.

Mais si la France veut être une force stratégique de l’Indo-pacifique, il lui manque plusieurs atouts, estime l’auteur de la tribune. Elle ne compte pas parmi les 21 pays membres de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) fondée en 1989 – “dans un premier temps, elle devrait s’y joindre en tant qu’observatrice”. Paris ne fait pas non plus partie du Partenariat économique régional global (RCEP), le plus grand accord de libre-échange au monde conclu en novembre 2020 entre 15 pays.

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