Pourquoi les patrons n’arrivent pas à décrocher pendant les vacances
Déconnecter complètement de son travail quand on est en vacances : de nombreux chefs d’entreprise et cadres supérieurs n’y arrivent tout simplement pas. Et les experts en management et en psychologie sont eux-mêmes divisés sur le sujet, rapporte le Financial Times.
Certains pensent qu’une vraie coupure est absolument nécessaire, d’autres que cela est irréaliste. D’une part, “de nombreuses études établissent un lien entre, d’une part, un esprit et un corps bien reposés et, d’autre part, une plus grande créativité, une productivité plus élevée et une meilleure humeur générale. Le travail acharné a des coûts psychophysiologiques (stress, fatigue, irritabilité) qui, s’ils ne sont pas corrigés par une récupération adéquate, peuvent commencer à affecter les performances.” Mais le télétravail a, dans le même temps, rendu toute velléité de déconnexion pour le moins compliquée, voire “naïve”, selon Zena Everett, coach de carrière et autrice à succès sur le thème de la productivité. Pour Andy Brown, coach exécutif et auteur, se connecter même brièvement à son travail “agit comme un caillou dans la chaussure. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est quand même irritant.”
Le quotidien britannique souligne que les cultures nationales varient grandement en matière de congés. “En France et à Hong Kong, les employés n’hésitent pas à prendre près d’un mois de congé chaque été, tandis que plus de la moitié des Américains ont du mal à utiliser ne serait-ce que les douze jours qui leur sont alloués chaque année”, écrit-il en citant une étude de l’agence de voyages Expedia. À cela se rajoute une culture propre à chaque secteur et à chaque entreprise, en plus d’inclinations individuelles.
Si un cadre n’arrive pas à “couper le cordon”, cela peut lui être préjudiciable sur le plan de la santé, mais cela peut aussi donner à ses équipes l’impression qu’il ne leur fait pas confiance. Janet Harvey, une autre coach exécutive et autrice de livres sur le management, résume ainsi la situation : “L’état d’esprit ‘Mon équipe ne peut pas fonctionner sans moi’ est irrespectueux ! Voulez-vous vraiment qu’on pense que vous avez embauché des personnes qui ne sont pas capables de faire leur travail ?”
[...] Lire la suite sur Courrier international