Pourquoi la participation du Rassemblement national à la marche contre l'antisémitisme fait polémique
Les présidents de l'Assemblée et du Sénat appellent à « cesser les polémiques inutiles » autour de la marche contre l'antisémitisme qu'ils organisent ce dimanche à Paris. Ce « moment d'unité nationale » est une « démarche individuelle, apartisane et citoyenne », écrivent Yäel Braun-Pivet et Gérard Larcher, en réponse au tollé suscité par la participation annoncée des élus du Rassemblement national à cette marche. Le parti de Marine Le Pen est rattrapé par son histoire.
« Je ne crois pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite ». En cherchant à dédouaner le père de Marine Le Pen dimanche dernier sur BFMTV, Jordan Bardella, l'actuel patron du RN, fait ressurgir un passé que sa fille s'évertue à faire oublier depuis bientôt dix ans. Celui d'un parti cofondé par Pierre Bousquet, un ancien de la Waffen-SS et dirigé pendant près de quarante ans par un homme dont la carrière a été continuellement jalonnée de provocations antisémites.
À la fin des années 60, Jean-Marie Le Pen est condamné pour apologie de crime de guerre après avoir édité un disque de chants du Troisième Reich. Quelques années plus tard, il estime que l'occupation allemande « n'a pas été particulièrement inhumaine », fait un jeu de mot avec le nom du ministre Michel Durafour (« Durafour crématoire »). Plus récemment, il s'affiche aux côtés de l’humoriste Dieudonné.
Jean-Marie Le Pen exclu du parti qu’il a fondé en 2015
(Avec AFP)