Yahoo Actualités Pourquoi les oiseaux migrateurs volent-ils en V ?
"Pourquoi les oiseaux migrateurs volent-ils en V ?", nous demande un lecteur sur notre page Facebook. C'est notre question de la semaine.
"Pourquoi les oiseaux migrateurs volent-ils sous la forme d'un V ?", nous demande Hamid Rhajdi sur notre page . C'est notre question de lecteur de la semaine. Merci à tous pour votre participation.
Oies, canards, grues, cygnes, cormorans, pélicans... Les grands oiseaux migrateurs choisissent souvent de voler en forme de V pour pouvoir se relayer à la tête de leur formation - position la plus fatigante - afin d'économiser de l'énergie. C'est ce qu'ont montré des chercheurs de l'université d'Oxford (Royaume-Uni) dans une étude publiée en 2015 dans .
Chaque oiseau passe à peu près le même temps à la tête de la formation en V
Ces chercheurs ont étudié 14 ibis chauves (Geronticus eremita) lors d'une migration entre Salzbourg, en Autriche, et Orbetello, en Italie, à qui ils avaient attaché des enregistreurs de données permettant de suivre tous leurs mouvements. Ils ont découvert que chacun des oiseaux change fréquemment de position dans la formation de vol, composée de deux à douze ibis. Au total, chaque oiseau passe en moyenne 32% du temps à bénéficier du courant ascendant produit par le battement des ailes de ceux qui se trouvent devant lui. Par ailleurs, tout membre du groupe passe à peu près le même temps que les autres oiseaux à la tête de la formation, précisent les chercheurs.
Schémas de vol et détails sur la formation de vol utilisée par les oiseaux migrateurs. Crédits : J.SAEKI / A.LEUNG, GAL / JS / JUB / AFP
Des migrations à haut risque pour les oiseaux
Voler en formation aide à économiser de l'énergie. Des oies peuvent ainsi économiser de 10 à 14% de leur effort en volant derrière les autres oiseaux. "Notre étude montre que la clé de ce comportement de coopération réciproque est très simple. Les ibis voyagent souvent par deux avec tour à tour l'un suivant l'autre pour bénéficier du courant ascendant produit par le premier, précisait en 2015 Bernhard Voelkl du département de zoologie de l'Université d'Oxford, l'un des principaux co-auteurs de cette étude. Nous[...]
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