Pourquoi la Nouvelle-Zélande a-t-elle décidé d’interdire à presque tous les étrangers d’acheter des logements ?

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern à Wellington le 6 août.

Après avoir subi une hausse des prix de l'immobilier de 30% en cinq ans, la Nouvelle-Zélande a voté mercredi une loi qui restreint l'accès à la propriété des étrangers.

Mercredi soir, la Nouvelle-Zélande a voté une loi interdisant aux étrangers, à quelques exceptions près, d’acheter des propriétés résidentielles sur son territoire. Il s’agit de la réalisation d’une promesse de campagne de la Première ministre travailliste Jacinda Ardern. Elue en octobre 2017, elle avait promis de rendre l’immobilier plus abordable pour ses concitoyens.

Cette nouvelle législation possède quelques exceptions : les étrangers possédant le statut de résident en Nouvelle-Zélande pourront toujours acheter des logements. De même, les Australiens, qui constituent la deuxième population d’investisseurs étrangers, et les habitants de Singapour ne sont pas concernés par cette réforme, en vertu d’accords de libre-échange. Par ailleurs, les étrangers pourront toujours procéder à des investissements limités dans des appartements neufs. Enfin, les étrangers possédant déjà des biens immobiliers sur le territoire ne seront pas inquiétés.

Cette loi a été votée alors que l’archipel néo-zélandais est en proie à une flambée des prix de son immobilier depuis plusieurs années. En cause, selon le parti de centre gauche d’Ardern : les investisseurs étrangers, et notamment chinois, au pouvoir d’achat supérieur à la population locale et qui entraîneraient donc la hausse des prix des logements. «Cette loi est une étape très importante qui prouve la détermination de ce gouvernement à permettre que davantage de Néo-zélandais puissent réaliser leur rêve de l’accès à la propriété», a ainsi réagi le ministre du Développement économique David Parker, ajoutant que cette réforme visait à «assurer que le marché pour nos maisons soit fixé en Nouvelle-Zélande et pas par les marchés internationaux». Selon Parker, 20% des biens immobiliers achetés à Auckland dernièrement l’ont été par des étrangers. Les pavillons des (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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