Pourquoi les nouveaux milliardaires veulent-ils devenir des Citizen Kane?

Xavier Niel, Mathieu Pigasse et Pierre-Antoine Capton veulent créer un fonds doté de 500 millions d'euros pour racheter des médias. Drahi ou Bolloré optent pour les journaux en solde, les pure player, les chaînes télé... Mais à quoi rime ce jeu de monopoly médiatique?

Patrick Drahi et Vincent Bolloré ont de nouveaux camarades de jeu dans la partie de Monopoly qui les occupe depuis le début de l’année et qui consiste à racheter un maximum de médias en un minimum de temps façon Pac-Man: le patron de Free Xavier Niel, le banquier Mathieu Pigasse et le producteur TV Pierre-Antoine Capton ont fait part au Figaro de leur intention de créer un fonds d’investissement doté de 300 à 500 millions d’euros baptisé Media One. Objectif de ce nouveau trio de choc: profiter de «la période propice aux acquisitions dans les médias» –bel euphémisme pour dire que c’est l’heure des soldes, voire de la dernière dégriffe– pour faire eux aussi leurs courses dans le secteur.

Comme Drahi qui a racheté coup sur coup Libération et le groupe Express, tout en prenant pied chez NextRadioTV (BFM-TV), comme Bolloré qui a pris le contrôle de Canal Plus et s’est offert dans la foulée DailyMotion, ces milliardaires français new age veulent collectionner journaux et magazines à prix bradé, pure players de l’info et de la vidéo sur le Web survalorisés, radios FM et chaînes de la TNT très disputées… quand ce ne sont pas des poids lourds du câble américain.

Mais quel est le but du jeu pour ces winners de la nouvelle économie numérique, qui squattent la une des Echos et de Capital et n’ont plus grand-chose à prouver? A priori, leur logique n’est pas celle des capitalistes old school comme Bernard Arnault, François Pinault et Serge Dassault, qui, dans les années 2000 s’offraient des «danseuses» comme le Figaro, le Point ou les Echos dans l’idée d’aider à l’élection de leur ami du Fouquet’s Nicolas Sarkozy.

Acheter au son du canon comme Drahi

Xavier Niel s’est déjà acheté une place dans l’establishment en (...)

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