Pourquoi les Néerlandais vivent sans rideaux ?

À Amsterdam, les passants sont parfois surpris d’apercevoir à travers une fenêtre l’intérieur d’une maison. Les gens du coin vivent aux yeux de tous. “Car souvent les Néerlandais ne ferment pas leurs rideaux ou leurs volets. D’ailleurs, beaucoup n’en ont pas”, observe CNN. Mais si vous décidez de jeter un œil à l’intérieur, les occupants ne vous en tiendront pas rigueur.

Aux Pays-Bas, regarder par la fenêtre de ses voisins n’est pas indiscret. C’est presque une coutume locale, témoigne Jan Willem van Hofwegen, interrogé par la chaîne de télévision américaine. Il trouve les rideaux un peu étouffants.

Ça ne me dérange pas que des voisins regardent dans mon salon. Ils restent assez loin, et je n’ai jamais vu qui que ce soit rôder devant chez moi avec des jumelles, alors je m’en fiche.”

Une coutume intrigante

Cette absence de pudeur a toujours intrigué les étrangers. Et d’autant plus que, depuis le confinement, beaucoup se sont retrouvés à observer, eux aussi, leurs voisins depuis la fenêtre. Que cache, ou révèle, cette tradition de garder les rideaux ouverts ? Les Néerlandais sont-ils exhibitionnistes ? Ou simplement fiers de leur design d’intérieur ?

“L’explication la plus courante est issue de la tradition protestante du calvinisme, selon laquelle les honnêtes citoyens n’ont rien à cacher”, explique CNN. “Fermer les rideaux pourrait laisser penser le contraire.” Certains guides avancent que c’est aussi une manière pour les occupants de mettre en valeur leurs jolis intérieurs bien arrangés. D’autres encore répètent que les Néerlandais aiment observer le va-et-vient de la rue depuis leurs fenêtres. Comme pour beaucoup de traditions, il semblerait que chacun ait sa propre version des faits.

La lumière vient des salons

Astrid Brokke vit dans le Jordaan, en plein cœur d’Amsterdam et n’a jamais mis de rideaux “à part à un moment dans les années 1980”. Le véritable Jordaanesen ne met pas de rideaux, explique-t-elle à CNN, et se plaît à exposer son intérieur, “avec ses babioles, ses figurines en porcelaine et sa lumière tamisée”, au regard du passant.

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