Pourquoi Mother avec Jennifer Lawrence est-il le film le plus WTF de l'année ?

“On n’a rien compris”, “C’est vraiment n’importe quoi” étaient les phrases qui revenaient le plus à la sortie de la projo de Mother, présenté au Festival de Deauville ce week-end. Si une partie de la critique s’enflamme pour ce gloubi-boulga aux qualités formelles indéniables, sifflets, huées et sorties précipitées étaient aussi largement de la partie. On vous explique pourquoi (mais attention spoilers) !

Copyright : Paramount pictures
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Une histoire a priori lambda

Le film s’intéresse au quotidien faussement paisible d’un couple formé par un écrivain en mal d’inspiration et de sa très jeune femme. Elle a retapé la maison de monsieur, brûlée dans un incendie, et lui fait des bons petits plats ; il cherche le génie créateur tant bien que mal. Bref, ils s’ennuient mais s’aiment (a priori) jusqu’à ce que l’arrivée d’étrangers dans leur demeure ne vienne bousculer leur vie pépère. Elle tombera enceinte et bam, ce sera l’apocalypse !

Un gros fourre-tout

Dès lors que les inconnus pénètrent dans l’antre du couple et que l’héroïne tombe enceinte, tout part en vrille. Au menu : meurtres, fans hystériques, clubbing, pillages, vandalisme, festin d’entrailles de bébé, intervention de l’armée, sacrifice tendance satanique…. N’en ressort qu’un gros fourre-tout sans cohérence ni fond qui ne mise que sur son prétendu mystère et sur l’avalanche de gore. Bordélique, incompréhensible, pénible.

C’est pompier et vain

“Cachons la misère”, semble être la devise du réalisateur qui n’hésite devant aucun effet sonore, visuel et technique pour combler le vide scénaristique. Mais on préférerait qu’il nous raconte une histoire plutôt que de s’inspirer d’un peu trop près (et mal) de Rosemary’s baby et Shining.

C’est tiré par les cheveux

Si l’on pensait que Mother était une métaphore de la célébrité et de la vie de son couple people réalisateur-actrice (l’auteur et sa muse), voire une relecture de la bible (avec ses innombrables références), c’était à tort. Il faut y voir une “allégorie de notre lien avec Mère Nature”, a confié Darren Aronofsky, visiblement resté perché depuis la fin du tournage.

Copyright : Paramount pictures
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Une actrice asservie

L’amour rend aveugle dit-on… Et cela se vérifie ici puisque la star américaine est prête à tout pour son Darren (son nouveau mec à la ville). Même à ne pas porter de soutif pendant les 3/4 du film (autant miser sur le produit d’appel), à jouer les caricatures de femme soumise, à se faire tabasser par des fanatiques et à finir en charpie pour au final, ne plus être qu’un objet de déco sur une étagère (au sens propre) !

Un acteur en roue libre

Javier Bardem en écrivain maudit, on y croit moyen: l’acteur espagnol roule les yeux et en fait des caisses, ne parvenant jamais à sauver ce film du ridicule.

C’est pour qui ?

Sûrement pas les enfants et les ados, qui s’ennuieront comme des rats morts devant le nouveau film de leur idole Jen, par ailleurs trop cradingue et tordu pour le jeune public. Quant aux adultes, à vous de voir mais préparez-vous à être largués : Mother, aussi prétentieux qu’excluant, ne cherche en aucun cas à être compréhensible.

C’est un film d’horreur ?

Tout dépend du sens que vous donnez à ce mot. Pas de frissons ici mais du rire nerveux et de l’ennui, soit 2h de projection horrible !

Découvrez la bande-annonce de Mother :

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