Publicité

«Pourquoi je meurs en mer, quand d’autres sont tranquilles chez eux ?»

Les gardes-côtes italiens ont sauvé 4 400 migrants au large de la Libye, le 23 août.

Au moins 111 personnes sont mortes jeudi au large de la Libye, dans le naufrage d'un bateau qui transportait 300 migrants.

Au moins 111 corps ont été récupérés et 198 personnes sauvées au large de la ville de Zouara, à près de 160 kilomètres à l’ouest de Tripoli, en Libye, après le naufrage jeudi d’un bateau qui transportait environ 300 migrants. Mais le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) redoute un bilan plus lourd, car 200 personnes seraient encore portées disparues après le naufrage de cette embarcation de fortune et celui d’un autre bateau dans le même secteur des côtes libyennes. Selon le chef de cette opération du Croissant rouge libyen, Seddik Saïd, des survivants ont indiqué aux équipes de sauvetage qu’il y avait environ 400 personnes sur le bateau secouru jeudi matin au large de Zouara, mais qu’une autre petite embarcation avait fait naufrage la veille avec environ 60 personnes à bord.

Parmi les rescapés figure un jeune Pakistanais de 17 ans, Shefaz Hamza, qui a passé neuf heures sur un morceau de bois avant d'être secouru. Sa mère et sa petite sœur ont, elles, sombré sous ses yeux.

«Nous sommes partis vers 1 h 30 (jeudi) matin à bord d’une barque en bois. Nous étions environ 350, dont mon père et ma mère, ma petite sœur (11 ans), ma grande sœur (27 ans) et mon frère (16 ans)», a expliqué Shefaz à l'AFP, assis à même le sol, blotti contre son frère, dans un commissariat près de Zouara.

«Une heure et demi après notre départ, l’embarcation a commencé à tanguer, avant de se remplir d’eau. Nous nous sommes retrouvés dans l’eau. Le bateau s’est complètement disloqué et ma mère et moi nous sommes agrippés à un des bouts de bois. J’ai pu voir, du coin de l’œil, que mon frère et ma petite sœur n’étaient pas loin.»

Shefaz continue son récit : «J’ai vu mon frère éloigner un homme d’un coup de pied parce qu’il essayait de lui arracher son gilet de sauvetage. Quant à ma petite sœur, la dernière fois que je l’ai aperçue, une personne tentait de (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Vol MH370 : où en est l’enquête ?
Accord de paix au Soudan du Sud : le chef des rebelles cesse le combat
Les journalistes soupçonnés de chantage au Maroc mis en examen
Un soldat français tué au Mali
Pour Ban Ki-moon, «il faut faire bien davantage» pour résoudre la crise migratoire