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Pourquoi l'hôpital fait grève à part

Sur le devant de la scène médiatique depuis des mois, les aides-soignants, infirmiers et médecins hospitaliers, en grève intermittente, tremblent de voir la manifestation qu'ils organisent mardi à Paris éclipsée par celle contre la réforme des retraites. "Les mobilisations ne sont pas antagonistes mais distinctes, précise le professeur André Grimaldi, du Collectif Inter-Hôpitaux. Nous n'avons pas tous la même position sur les retraites."

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En revanche, depuis le lancement du mouvement à Paris en mars, tous s'accordent à poser un même diagnostic : l'hôpital public étouffe, asphyxié par une décennie d'austérité budgétaire dont l'une des conséquences la plus grave est une hémorragie du personnel infirmier, particulièrement en région parisienne. La ministre de la Santé a beau multiplier les annonces ­depuis le mois de juin et avoir sorti à trois reprises le carnet de chèques, le compte n'y est toujours pas, à leurs yeux.

"Le plan Buzyn est un plan sparadrap, un plan com", selon André Grimaldi, du Collectif Inter-Hôpitaux

Président du Collectif Inter-­Urgences, l'infirmier Hugo Huon voit dans le plan présenté par Agnès Buzyn le 20 novembre "une opération de communication" et non une bouffée d'oxygène suffisante pour les établissements publics. "C'est un plan sparadrap, un plan com", abonde André ­Grimaldi.

Face à ces critiques, le ministère de la Santé répète depuis trois ­semaines que "les efforts supplémentaires sont très clairs ...


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