Pourquoi le film La forme de l'eau rafle tous les prix ?

Lion d’or à la Mostra de Venise, Golden Globes et Bafta (l’Oscar anglais) du réalisateur, meilleur film et réalisateur aux Critic Choice awards, le conte fantastique de Guillermo del Toro est plébiscité par tous et a décroché treize nominations aux Oscars.

Copyright : 20th Century Fox
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MAJ. “La forme de l’eau” a remporté l’Oscar du meilleur film.

Parce que c’est un film comme on n’en fait plus

Des années 30 aux années 50, Frankenstein, L’étrange créature du lac noir ou encore La momie firent les belles heures d’ Universal Monsters, filière “monstre” du célèbre studio. Malgré quelques malheureuses tentatives de remake (la récente Momie avec Tom Cruise), le genre était tombé en désuétude. Mais ça, c’était avant. Avant La forme de l’eau, histoire d’amour ancrée en pleine Guerre Froide entre Elisa, femme de ménage muette, et une créature aquatique prisonnière du labo scientifique et gouvernementale où elle travaille.

Parce que Guillermo del Toro s’y connaît en monstres

Ce n’est pas un hasard si le réalisateur mexicain s’attaque à ce genre désormais rare. Fan de L’étrange créature du lac noir, il avait déjà réalisé Hellboy ou Le Labyrinthe de Pan qui mettaient en scène des créatures fantastiques qui, malgré leurs apparences, n’étaient pas que monstruosité.

Parce que c’est une invitation au rêve

Si, sur le papier, une romance entre une femme et un homme-poisson est improbable, il n’en est rien à l’écran. Poétique, romanesque et fantastique, La forme de l’eau vous embarque dans sa love story sans jamais susciter la moindre moquerie, même de la part du spectateur le plus cynique.

Parce que c’est un hommage en règle

Contrairement à la relecture avec Tom Cruise de La momie qui misait tout sur le numérique et l’action, La forme de l’eau opte pour une esthétique à l’ancienne, dans l’esprit des grands classiques, assortie d’un scénario solide ancré dans le contexte politique de la Guerre Froide. Fond et forme : le combiné gagnant !

Parce que Sally Hawkins est bouleversante

Copyright : 20th Century Fox
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Si le nom de cette actrice britannique ne vous dit rien, peut-être l’avez-vous déjà vue au cinéma dans Blue Jasmine de Woody Allen ou Paddington. Profondément touchante, elle campe cette femme muette et amoureuse avec une telle sincérité que l’on croit d’emblée à son coup de foudre pour cette créature, mise elle aussi à l’écart du monde.

Parce que Michael Shannon est flippant

Si, justement, cette histoire vous emporte, c’est aussi parce qu’elle est mise à mal par un grand méchant, le geôlier sadique de la créature campé par Michael Shannon (Zod dans Man of steel, Take shelter…). Il glace le sang autant que Sally Hawkins, l’héroïne passionnée, vous réchauffe le coeur.

De Guillermo del Toro. USA, 2h03

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