Pourquoi l’intelligence artificielle n’a pas encore remplacé les médecins

« On devrait arrêter de former des radiologues maintenant. Il est tout à fait évident que dans cinq ans, le 'deep learning' fera mieux que les radiologues. » Prononcée en 2016 par l’informaticien Geoffrey Hinton, co-récipiendaire du prestigieux Prix Turing 2018 pour ses travaux sur les réseaux de neurones, la sentence a fortement marqué l’imaginaire collectif. Nourrie par les promesses industrielles et relayée par certains médecins médiatiques, la thématique a essaimé dans la presse et les médias sociaux où l’on a vu s’imposer l’image d’une révolution à venir de la médecine en raison du développement de l’intelligence artificielle (IA) .

Pourtant, six ans plus tard, la déclaration relève davantage de la fausse prophétie que de l’anticipation visionnaire… Le « grand remplacement » des médecins par l’IA n’a pas eu lieu. À l’inverse, l’évolution de la démographie médicale et l’augmentation du nombre d’examens d’imagerie donnent davantage à voir un manque de radiologues que leur mise au chômage technique.

Des logiciels sont pourtant disponibles et mis sur le marché, le plus souvent par des start-up telles que AZmed, Gleamer, Incepto, Pixyl ou Therapixel. La radiologie arrive ainsi au premier rang des champs d’application des logiciels d’IA validés par l’agence de régulation américaine FDA (plus de 200 logiciels) ou bénéficiant d’un marquage Conformité Européenne (CE) (environ 200). Les publications scientifiques sur le sujet sont également florissantes, avec plus de 8800 article...


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