Pourquoi l’Europe n’est pas encore prête pour une guerre de drones comme en Ukraine

Les armées européennes sont-elles prêtes pour une guerre moderne ? À entendre des ingénieurs militaires ukrainiens que Numerama a rencontrés, la réponse est non. « Je n’ai pas l’impression qu’elles réalisent ce que représente une guerre avec des drones », ont-ils souligné lors de nos échanges.

En Ukraine, le drone est l’un des éléments les plus décisifs sur le champ de bataille. On observe à travers lui, on se renseigne, on améliore la précision des tirs, on mène des attaques directes, on explose des blindés, on détruit des raffineries et dernièrement, on brûle des tranchées. Le ciel ukrainien bourdonne sous les drones, et dans les deux camps, on en abat chaque jour : près de 10 000 drones tomberaient au sol, désactivés ou détruits, chaque mois. Kiev augmente donc sa production : le pays serait capable d’en produire mensuellement 150 000 désormais. Le minimum pour faire face à une Russie qui recrute sans cesse de nouveaux soldats et se pourvoit tout autant en aéronefs sans pilote.

Un drone russe touché par un drone ukrainien. // Source : Ministère de la défense ukrainienne
Un drone russe touché par un drone ukrainien. // Source : Ministère de la défense ukrainienne

Les drones s’affrontent dans le ciel ukrainien. // Source : Ministère de la défense ukrainienne

Et tout cela sans compter les milliers de commandes mensuelles à la Chine. « L’immense majorité de nos achats se font en Chine. Les entreprises locales sont en mesure de répondre aux commandes,

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Crédits photos de l'image de une : Les armées ukrainienne et russes produisent massivement des drones. // Source : Ministère ukrainien de la défense / Montage Numerama