Pourquoi les hôpitaux sont au cœur du conflit entre Israël et le Hamas

Alors que les bombardements continuent à Gaza, les hôpitaux de la ville palestinienne “se rapprochent de l’état de siège”, annonce The New York Times. Au moins un projectile a touché l’hôpital Al-Shifa, le 10 novembre, selon des vidéos vérifiées par le journal américain. Dans le même temps, plusieurs dizaines de personnes auraient été repoussées par des tirs, alors qu’elles tentaient de quitter un autre établissement hospitalier, d’après des images postées sur X (anciennement Twitter).

“Les hôpitaux gazaouis sont devenus le symbole des risques extraordinaires associés à la poursuite d’une guerre sur un territoire abritant des milliers de combattants (y compris dans des tunnels), mais aussi plus de deux millions de civils”, analyse le quotidien new-yorkais. Le 17 octobre, un tir meurtrier sur l’hôpital baptiste Al-Ahli, au centre de Gaza, a ainsi fait plusieurs centaines de morts. Depuis, Israël et le Hamas ne cessent de se renvoyer la responsabilité de cette frappe, dans une féroce guerre de l’information.

Ordres d’évacuation

Pour les civils, même non blessés, les hôpitaux sont des lieux de refuge. “Peu après l’attaque du Hamas le 7 octobre et le début des représailles israéliennes, les hôpitaux de Gaza se sont transformés en centres d’accueil improvisés à destination des déplacés.”

Mais l’armée israélienne considère qu’ils abritent aussi des combattants du Hamas – ce que nient le mouvement islamiste armé et le corps médical. Dans cette optique, Tsahal a d’ores et déjà appelé la population à quitter les centres hospitaliers de la ville de Gaza au plus vite.

L’hôpital Al-Shifa, en particulier, est considéré par l’État hébreu comme un lieu stratégique pour le Hamas. La semaine dernière, une ambulance proche de l’établissement, situé dans l’ouest de la ville de Gaza, a été détruite par l’armée israélienne, qui a assuré qu’elle était utilisée pour transporter des combattants du mouvement islamiste. Elle a aussi indiqué avoir des informations selon lesquelles des installations du mouvement armé palestinien avaient été détectées dans le centre hospitalier.

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