"Pourquoi pas?": Gérald Darmanin n'exclut pas de voter une nouvelle loi immigration
"Il y aura besoin d'une nouvelle loi" immigration, notamment pour permettre "la prolongation" de "la rétention administrative" des étrangers clandestins jugés dangereux, a annoncé sur BFMTV la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, ce dimanche 13 octobre.
L'examen de cette nouvelle loi pourrait démarrer dès "début 2025" au Parlement, un an seulement après le précédent texte sur le sujet qui avait fracturé la majorité à l'Assemblée nationale, porté par Gérald Darmanin, alors ministre de l'Intérieur.
"Encore beaucoup de décrets d'application à prendre"
Interrogé sur un nouveau texte au 20 heures de France 2, celui qui a laissé sa place à Bruno Retailleau à Beauvau n'exclut pas de le voter. "Si jamais les choses sont positives pour la sécurité des Français, pourquoi pas?", a-t-il déclaré.
"Bruno Retailleau a voté la loi que j'ai proposée, elle ne devait pas être mauvaise. Il faut totalement l'appliquer désormais", rappelant qu'il y avait "encore beaucoup de décrets d'application à prendre".
"Bruno Retailleau a fait la proposition d’agrandir le temps de rétention des personnes qui seraient délinquants sexuels. Je l'ai fait pour les personnes dangereuses pour terrorisme, je suis d'accord avec cette proposition", a-t-il ajouté.
Une loi votée grâce à l'abstention des députés RN
Une des pistes envisagées par le gouvernement est de faire passer la durée maximale de rétention de 90 à 210 jours, ce qui n'est possible pour le moment qu'en matière d'infractions terroristes. "On ne s'interdit pas de réfléchir à d'autres dispositions", a ajouté Maud Bregeon, jugeant qu'il ne devait y avoir "aucun tabou en matière de protection des Français".
La précédente loi, promulguée le 26 janvier, avait fait l'objet de débats très tendus au sein même de l'ex-majorité présidentielle qui avait pu faire voter le texte grâce au soutien des députés RN. "La sécurité des Français, ce n'est pas une idée qui vient de Madame Le Pen. La sécurité républicaine, c'est celle que nous incarnons", a balayé Gérald Darmanin.