Pourquoi la France est désignée comme responsable dans les désaccords entre la Bulgarie et Macédoine du Nord

La Présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE) se clôture avec un symbole fort avec la reconnaissance du statut de candidat de l’Ukraine et de la Moldavie à l’Union européenne (UE) et, dans une moindre mesure, avec le vote de la levée du veto bulgare relatif à la Macédoine du Nord. Malheureusement, nous sommes loin d’en conclure à un prochain élargissement enthousiaste : les dossiers concernant les Balkans occidentaux, et la Macédoine du Nord en particulier, nous semblent aboutir au statu quo ante. Ceci s’explique par une manipulation d’information réussie, en ce qu’elle a provoqué un émoi, fondée sur la méconnaissance généralisée des procédures d’élargissement de l’Union.

Premier État de la zone à obtenir le statut de candidat à l’UE, fin 2005, sa procédure d’adhésion se voit, depuis, entravée par deux de ses voisins membres de l’UE, contrairement aux autres États-candidats. La Grèce mettait son veto à l’ouverture des négociations d’adhésion, non sur le fond, mais parce qu’elle considérait comme sienne la dénomination « Macédoine ». À peine ce problème réglé en 2019, c’est la Bulgarie qui s’oppose à l’ouverture des négociations d’adhésion, considérant la Macédoine du Nord comme une partie de son territoire historique et la langue macédonienne comme une variante du bulgare. Ainsi, le candidat n’a jamais pu faire la preuve de ses avancées en matière d’État de droit ni de ses avantages économiques pour l’Union.

Le parlement bulgare a finalement voté en faveu...


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