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Pourquoi le film «Capharnaüm», primé à Cannes, a agacé le Hezbollah

La réalisatrice libanaise Nadine Labaki, couronnée par le prix du jury à Cannes, pour son film «Capharnaüm» qui suit les traces de Zain, 12 ans, un enfant des rues et réfugié au Liban.

Chronique de la vie quotidienne, sociale et culturelle dans les pays arabes. Des histoires qui racontent les particularités de leurs diverses sociétés.

Le film libanais Capharnaüm de la réalisatrice libanaise Nadine Labaki, distingué par le Prix du jury du Festival de Cannes samedi 19 mai, dérange le Hezbollah, le puissant mouvement politique libanais, vainqueur des élections législatives du 6 mai.

Capharnaüm raconte le périple d’un petit garçon, réfugié syrien des bidonvilles, dont le chemin croise une jeune femme de ménage qui travaille au noir. Et aborde des questions sociales a priori éloignées de la politique au Liban. Mais il est question de sans-papiers, d'enfants maltraités et de… réfugiés. Un thème qui fait manifestement bondir quelques figures du Hezbollah.

C’est Manar Sabbagh, une présentatrice de la chaîne Al-Manar, l’organe de communication du Hezbollah, qui a ouvert les vannes en rappelant sur Twitter aux «intellectuels (que) la gloire des martyrs du Hezbollah devrait suffire», avec une photo des «martyrs du premier jour de la bataille de Qousseir, en Syrie, en 2013».

Une prise de position appuyée par le député du Hezbollah Nawaf Moussaoui qui qualifie «les armes» d'uniques garants de la protection des libanais. L'intention dans les deux cas est claire : montrer que tout ce qui se rattache au pays du Cèdre doit converger vers l’engagement du «Hezb» au côté du régime de Bachar al-Assad et s'assurer qu'aucun événement, y compris culturel, ne l'éclipse.

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Le Hezbollah, sur les dents

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités de la société civile voient derrière cette surenchère médiatique du mouvement la peur d'être tenu responsable de l'afflux massif de réfugiés au Liban à cause du conflit syrien… Selon le Haut commissariat aux réfugiés, environ 1,9 million de personnes vivant au Liban ont ce statut, faisant du pays (...)

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