Pourquoi faut-il réduire de toute urgence la taille des voitures électriques ?

Dans une étude publiée la semaine dernière, l'ONG WWF met en garde contre les conséquences potentiellement dévastatrices d'une croissance incontrôlée des voitures électriques en France.

Selon l'organisation, la transition écologique, bien que dépendante des véhicules électriques, est menacée par leur taille croissante, en particulier celle des SUV, représentant actuellement 41 % des ventes de voitures à électrons.

Plus gros et, par conséquent, plus gourmands

Un SUV électrique demande jusqu'à trois fois plus de cuivre et d'aluminium, et jusqu'à cinq fois plus de lithium, de nickel et de cobalt qu'une petite citadine électrique. Or, ces métaux sont considérés comme "critiques" en raison de leur rôle essentiel dans la transition énergétique, tout en étant limités en quantité.

Jean Burkard, directeur du plaidoyer chez WWF France, souligne que cette demande accrue pourrait multiplier par 30 la demande en métaux rares au cours des 20 prochaines années. Ces métaux étant peu produits en France, cela expose le pays à des risques géostratégiques. En cas de pénurie, des choix difficiles devront être faits entre maintenir la production de véhicules électriques, d'éoliennes ou de réseaux électriques.

L'étude de WWF explore trois scénarios possibles : le statu quo, une approche intermédiaire basée sur les politiques actuelles, et enfin, un scénario de "sobriété" impliquant des politiques plus volontaristes pour réduire la taille des véhicules. Sans un engagement fort, la demande française en métaux critiques pourrait dépasser de 5 à 15 % son poids économique.

Bientôt des taxes sur certaines voitures électriques ?

En revanche, en adoptant des politiques visant à réduire la taille des véhicules, la demande pourrait être inférieure de 25 % au poids économique, ouvrant la possibilité d'exporter des métaux tels...Lire la suite sur Autoplus