Pourquoi sommes-nous fascinés par ce qui fait peur à l'écran ?
La saga des Destination finale et ses monstrueux effets papillons. Les pièges retors et parfaitement sadiques de la franchise Saw, qui redouble d'ingéniosité perverse à chaque opus pour dévoiler aux spectateurs des mécanismes toujours plus diaboliques et impitoyables capables de provoquer des hauts le coeur.
Le cadavre momifié de la mère de Norman Bates dans Psychose d'Alfred Hitchcock, qui fit logiquement bondir de leurs sièges les spectateurs doublé d'un cri d'effroi. les convulsions démoniaques d'une Reagan possédée dans L'Exorciste de William Friedkin qui provoquèrent des malaises chez les spectateurs dans certaines salles de cinéma, au point de devoir être évacués... Il n'y a ici qu'une infime liste d'exemples.
Depuis que le cinéma est devenu un art populaire par excellence, il attire toujours les spectateurs avec ce que nous craignons le plus : la peur. Une peur capable de nouer les estomacs et même révulser, de donner des bouffées d'angoisse parfois jusqu'au malaise, de nous faire (vraiment) transpirer et d'accélérer notre rythme cardiaque.
Des angoisses et des peurs sciemment désirées, recherchées, comme un plaisir masochiste devant des oeuvres déployant une panoplie de sévices et de situations que, pourtant, on ne supporterait ni n'accepterait dans la vraie vie. Pas même quelques secondes.
Posons ainsi la question : pourquoi sommes-nous fascinés par ce qui est dégoûtant ou horrible dans les films ? Comment des licences comme Saw, Halloween ou Freddy so…