Pourquoi les escaliers des châteaux forts ont-ils été conçus en colimaçon ?

Les châteaux forts fascinent encore de nos jours les touristes venus remonter le cours de l’Histoire pour se replonger au temps des chevaliers médiévaux. Ces demeures imposantes, propriétés des souverains et des figures de pouvoir, étaient réputées pour leur gigantisme, mais aussi pour leur robustesse. Servant autant de demeures que de fortifications défensives, ces châteaux devaient résister au passage du temps, mais aussi et surtout aux armées ennemies. La conception de ces édifices ne devait donc rien laisser au hasard, et ce jusque dans un endroit en apparence aussi anodin qu’un simple escalier.

Les premières traces d’escaliers droits remontent à la Mésopotamie antique, et leur forme va évoluer tout au long de l’histoire même si, à l’époque, on ne parle pas encore d’escalier, mais plus de montée ou de degré. Au Moyen Âge, l’escalier n’a cependant pas encore l’aspect décoratif que l’on peut lui connaître aujourd’hui. Les escaliers des châteaux forts peuvent étonner par leur rusticité, mais ceux-ci n’avaient qu’un but purement utilitaire. Cela explique le succès de la forme du colimaçon, mot qui vient du normand calimachon, l’escargot, puisque vue d’en haut, l’hélice formée par l’escalier prenait la force d’une coquille d’escargot. L’escalier en colimaçon permettait d’occuper le moins d’espace possible, et donc de desservir plus facilement les étages supérieurs sans perdre de place. C’est d’ailleurs à cette époque qu’apparaît pour des raisons de sécurité une variante du colimaçon, (...)

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