Pourquoi Edouard Philippe a sa ministre Muriel Pénicaud dans le viseur

Pourtant considérée, au début du quinquennat, comme l'une des bonnes élèves venues de la société civile au gouvernement, la ministre du Travail, Muriel ­Pénicaud, semble de moins en moins en odeur de sainteté auprès du Premier ministre, Edouard ­Philippe. Dernier épisode en date : la volte-face de l'exécutif sur les exonérations de cotisation dont bénéficient les plus de 70 ans sur les emplois à domicile. Un épisode cuisant pour l'occupante de la Rue de Grenelle. Car c'est bien de là qu'était venue l'idée de supprimer cet ­avantage social sur les aides à domicile. Une proposition ­validée fin juillet en réunion interministérielle, avec Bercy, la Santé et Matignon.

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Philippe lui reproche d'afficher leurs désaccords

Entre la ministre du Travail et le Premier ministre, l'ambiance est tendue depuis des mois. "Il y a une incompatibilité d'humeur, relève un membre du gouvernement. Elle a été très visible sur la première partie du quinquennat, des gens lui ont mis dans la tête qu'elle pouvait avoir un destin national. Au pic de la crise des Gilets jaunes, elle a dit qu'elle pourrait être taillée pour le job de Premier ministre."

A Matignon, où le Premier ministre s'était senti fragilisé à l'approche des élections européennes du 26 mai, on n'a que modérément apprécié. Edouard Philippe reproche à sa ministre d'afficher publiquement les ­désaccords. Et d'appeler un peu trop souvent l'...


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