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Pourquoi le drapeau obligatoire dans les classes fait-il débat ?

Un drapeau français, le 12 mars 2008, à Paris.

Le député LR Eric Ciotti a proposé un amendement qui prévoit de rendre obligatoire les drapeaux français et européens dans les classes. La mesure est critiquée par le corps enseignants et certains élus.

De quoi parle-t-on ?

D’un amendement qui s’est glissé dans le projet de loi «sur l’école de la confiance». Le texte, qui prévoit notamment l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans et l’introduction des termes «parents 1» et «parents 2» dans les formulaires scolaires, a été complété lundi soir par une proposition du député LR Eric Ciotti : rendre le drapeau français obligatoire dans les salles de classe. Les députés ont adopté l’amendement après l’avoir complété. Au drapeau tricolore devrait être accolé le drapeau européen, ainsi que des paroles du refrain de l’hymne national «Dans chacune des salles de classe des établissements du premier et du second degré, publics ou privés sous contrat». Installés aux frontons des écoles ou dans les préaux depuis la IIIe République, les drapeaux n’ont jamais été obligatoires.

Une mesure «très simple», «à des coûts tout à fait assumables par le ministère», selon le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, mais aussi inflammable. Le président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, Bruno Studer (LREM), a d’ailleurs demandé une seconde délibération, l’amendement ayant déclenché de nombreuses critiques. Il doit être examiné d’ici à vendredi.

Quelles sont les critiques ?

Une mesure superflue

De la «poudre aux yeux», balaie la FCPE, première fédération de parents d’élèves. «Former des républicains, cela ne peut pas se résumer à montrer des symboles. Former des républicains, c’est débattre, comprendre et élever les jeunes en citoyens.»

La superficialité de la mesure agace d’autant plus que la liste des priorités est longue. «Un drapeau ne répondra pas aux problèmes des collègues du collège Jean-Moulin-d’Arnouville en grève hier à 93%. Ils réclament plus d’encadrement et d’être classés REP [Régime (...)

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