Pourquoi Dominique Pelicot est absent du procès des viols de Mazan ce lundi 30 septembre

Gisèle Pelicot (au centre), ici arrivant au palais de justice d’Avignon lors du procès de son ancien mari Dominique Pelicot, le 23 septembre 2024.
CHRISTOPHE SIMON / AFP Gisèle Pelicot (au centre), ici arrivant au palais de justice d’Avignon lors du procès de son ancien mari Dominique Pelicot, le 23 septembre 2024.

JUSTICE - Le procès des viols de Mazan entre ce lundi 30 septembre dans sa cinquième semaine d’audience. Cela en l’absence du principal accusé, Dominique Pelicot, dispensé pour la journée pour raison médicale.

Au procès des viols de Mazan, la vision glaçante du consentement livrée par des accusés

« Il est souffrant. Il doit subir une intervention médicale cette après-midi. Je l’ai dispensé pour la journée. Nous verrons demain. Nous ferons en fin de journée un point sur son état de santé », a expliqué au début de l’audience le président de la cour criminelle de Vaucluse, Roger Arata.

Dominique Pelicot, 71 ans, avait déjà subi un examen médical vendredi, examen prévu depuis plusieurs jours. Mais il n’avait pas raté les débats, aucune audience n’ayant finalement été programmée ce jour.

Son avocate, Me Béatrice Zavarro, avait indiqué à l’AFP dimanche que cet examen « s’était bien passé », s’attendant alors à ce que son client soit bien présent ce lundi.

Le procès, débuté le 2 septembre et prévu pour durer jusqu’au 20 décembre, avait déjà été suspendu deux journées mi-septembre, en raison de l’absence de Dominique Pelicot, souffrant de soucis intestinaux.

L’étude d’un troisième groupe de sept accusés ce lundi

Pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, le septuagénaire avait drogué sa femme aux anxiolytiques pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d’hommes qu’il invitait sur internet.

À ses côtés, ce sont 50 hommes, âgés de 26 à 74 ans, qui sont jugés à Avignon, pour la plupart poursuivis pour viols aggravés, des faits pour lesquels ils encourent 20 ans de réclusion criminelle. Dix-huit de ces accusés, dont Dominique Pelicot, comparaissent détenus. Trente-deux autres comparaissent libres, le dernier, en fuite, étant jugé in absentia.

Ce lundi, le procès a repris en démarrant l’étude d’un troisième groupe de sept accusés. La cour va d’abord disséquer leurs enquêtes de personnalité, avant de se pencher sur les conclusions d’expertises psychologiques mardi puis psychiatriques mercredi.

Ce n’est que jeudi que ces sept hommes seront interrogés à la barre. Parmi eux figure notamment le cas de Jérôme V., 46 ans, ancien employé dans un magasin d’alimentation, venu à six reprises en 2020 agresser sexuellement Gisèle Pelicot au domicile conjugal du couple à Mazan, dans le Vaucluse.

Le président de la cour a également indiqué que jeudi après-midi un créneau serait consacré à un débat contradictoire concernant la diffusion ou non des vidéos des viols en absence du public et notamment des journalistes. Une décision prise par Roger Arata qui divise profondément les parties au procès.

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