Pourquoi dit-on que le vert porte malchance au théâtre ?

Portez du vert sur scène, et le malheur s’abattra sur vous. Cette couleur, pourtant associée à la nature, l’environnement et l’espoir, est considérée comme porte-malheur au théâtre. Pour comprendre d'où vient cette croyance, il faut plonger dans l'Histoire.

La première explication, la plus probable, découle des pigments utilisés pour colorer les vêtements. Au XVIe siècle, le vert était difficile à produire, et ne tenait pas dans la durée. Les teinturiers utilisaient des végétaux comme des orties, des fougères ou du plantain, mais “aucune parmi ces matières colorantes ne donne un vert franc, dense et stable”, explique l'historien spécialiste de l’histoire des couleurs, Michel Pastoureau, dans un article titré “Une couleur en mutation : le vert à la fin du Moyen Âge”. Surtout, elles ne résistent pas à la lumière et aux lessives.

Au théâtre, il n’y a pas d’autres choix que de peindre les vêtements. Problème : la peinture verte est un poison. Comme l’explique France Inter, la couleur la plus employée était le vert-de-gris qui s’obtenait par l’oxydation de lamelles de cuivre avec du vinaigre, du citron ou… de l’urine ! À partir de ce moment-là, le vert commence à être associé à une mauvaise santé, voire à la mort.

Mais ce n’est pas la seule raison. La légende raconte que la mort de Molière serait liée à la couleur verte. Pendant longtemps, on a cru que le célèbre dramaturge français du XVIIe siècle était décédé sur scène. En réalité, le comédien a poussé son dernier souffle à son domicile (...)

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